Le nommé Youssou Wade a comparu, lundi, à l’audience de la Cour d’Appel de Dakar. Condamné à 5 ans de prison ferme en Première instance pour des faits de viol sur une mineure âgée de 5 ans, le prévenu a interjeté appel pour laver son honneur après un an de prison.
Les faits pour lesquels le prévenu Youssou Wade a comparu, ce lundi, à l’audience de la cour d’Appel de Dakar remontent au jour de la célébration de la fête de la Tabaski en 2019. Ce jour-là, le nommé Youssou Wade a été accusé d’avoir doigté la petite fille, R.D, âgée de 5ans. Les faits lui ont valu sa condamnation de 5 ans de prison ferme par le tribunal des Flagrants délits de Pikine. Le prévenu a contesté les faits et a interjeté appel pour laver son honneur devant la cour d’Appel de Dakar. « Je n’ai pas vu cette fillette le jour de la célébration de la fête de Tabaski 2019. Au moment des faits, j’étais chez mon ami jusque tard dans la soirée. Cette histoire de viol a été montée de toutes pièces par la mère de la gamine qui garde une dent contre ma petite-sœur. Cette dernière était sa meilleure amie », s’est défendu le présumé délinquant sexuel. « Le jour des faits, ma fille était partie demander de l’étrenne. Mais à ma grande surprise, j’avais constaté des traces de sang sur son slip lorsqu’elle est rentrée. Sans perdre de temps, je l’ai conduite à l’hôpital. Après consultation, la blouse blanche a fait état de lésions sur ses parties intimes. C’est sur ces entrefaites qu’elle m’avait révélé qu’elle a été doigtée par le prévenu », s’est expliquée la mère de la victime qui s’est finalement désistée de sa plainte.
Traumatisée après sa mésaventure qui risque de bouleverser son destin à jamais, R. D a versé des larmes lors de son interrogatoire à la barre du tribunal. Malgré l’insistance du juge, la môme a refusé de revenir sur le film de son agression sexuelle. Pour son réquisitoire, le Procureur général s’est rapporté à la sagesse de la cour d’Appel. Quant au Conseil de la défense, Me Abdou Dialy Kane, il a sollicité la relaxe de son client au bénéfice du doute. « Il n’y a aucun fait de viol dans ce dossier. C’est pourquoi le premier juge avait retenu la pédophilie. Le sang trouvé sur le slip de la fillette ne provient pas de son vagin. C’est le sang des moutons égorgés. Mon client ne peut pas perpétrer cet acte chez lui, le jour de la Tabaski sans être vu. Il y’a aucun doute sur sa culpabilité », a plaidé la robe noire. La cour d’Appel de Dakar a mis l’affaire en délibéré pour le 26 octobre prochain.
Le Témoin
