Lors du conseil des ministres tenu hier, mercredi, le président de la République Macky Sall n’a annoncé aucune mesure d’apaisement .Il s’est limité à rappeler ‘’ l’impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein ’’ dans de fortes tensions liées au report de la présidentielle. Au moment où le Sénégal semble être plongé dans une crise politique inédite, Mouhamadou Lamine Mbodj du parti PRP de Déthiè Fall, candidat à la présidentielle, invite la masse à tourner les regards sur la direction économique du Sénégal et les conséquences qui en découlent.
Où en sommes-nous ?
‘’ Nous n’avons pas vraiment appris de nos erreurs, au vu des performances des autres pays. Notre dernière levée d’euro bonds qui s’est fait a deux tranches a vu la deuxième tranche se fixer en 2022 à un taux de 6,74 pour une période de maturité de 30 ans.
Comment le Sénégal en est-il venu à contracter des obligations à ce taux sur 30 ans.
Vous aurez surement la réponse au vu du développement qui a été faits (risque pays).
Cela étant, il n’est plus à démontrer que les flux internationaux revêtent une importance cruciale pour un bon développement. De la Chine au Rwanda, les pays rivalisent pour capter le maximum de flux financiers internationaux afin de ne pas épuiser leurs réserves internes, lesquelles doivent servir à alimenter l’activité économique des entreprises nationales. En outre, ils cherchent à transférer les sources de l’interne à l’externe.
Cependant, il est dommage de constater que nous allons replonger ce pays dans le même schème qu’en 2021 ’’. Précise le Secrétaire national chargé des questions économiques du Parti pour la République et le Progrès
‘’Nous serions imprudent d’avancer des chiffres à long terme sur le montant des différentielles, ainsi que sur la valeur qui sera endossé en surcout. Mais ce qui est sur, c’est que cette crise politique se fera au moins sentir sur les ‘’Spreads’’ a courte termes, ainsi que sur les engagements de bon nombre d’investisseurs. Ces derniers pourraient soit rompre des engagements, soit redéployer des fonds vers d’autres horizons avant que des conséquences plus lourdes dans le long terme ne soient concédées’’. Avance-t-il.
‘’D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que les pays les mieux notés et qui empruntent à des taux bien bas soient souvent les moins enclin à enchainer des crises politiques comme le Maroc, qui est noté BBB- et qui a pu emprunter avec un taux de 3,5%.
La Tunisie d’avant Crise noté BB- et qui a pu emprunter à un taux de 1,68.
Sommes toute, il est clair que sur les voies du développement, nous gagnerons à cultiver la paix au Sénégal, car cela aura des fortes retombées positives sur les taux auxquels nous empruntons à l’étrangers. D’autant plus qu’avec le pétrole et le gaz, l’architecture de nos économies sera plus diversifiée. Chaque incident, chaque action, qu’elle soit positive ou négative en faveur de la démocratie, aura des répercussions d’ordre financier sur la bonne marche du pays. Voilà pourquoi nous devons mettre en terme à certains procédés et œuvre pour le renforcement de notre démocratie, ce qui , sans aucun doute se traduira par un bien plus grande stabilité sociale’’.
‘’Sans la paix, il n’y pas de démocratie’’. Conclu Mouhamadou Lamine Mbodji
