La cérémonie d’ouverture du forum de l’Agence de développement et d’encadrement de petites et moyennes entreprises (Adepme) a été l’occasion pour le Premier ministre du Sénégal, Mahammed Boun Abdallah Dionne, de soutenir que l’investissement du secteur de l’infrastructure ne peut aujourd’hui être soutenu uniquement que par l’Etat. Il a en outre déploré le manque de qualification de la jeunesse.
Selon le Premier ministre, Mouhamed Boun Abdallah Dionne, le gouvernement sénégalais a laissé davantage d’espaces au secteur privé pour qu’il puisse prendre la relève de l’investissement à travers des concessions de service public, des mécanismes qui permettent au secteur privé national et à ses partenaires de prendre le relais.
«L’Etat pourra faire davantage dans la formation professionnelle parce que 45% de nos jeunes n’ont aucune qualification, aucun métier. Donc nécessairement, ils remplissent les statistiques du chômage. (…) Donc on va davantage faire du soft pour justement permettre de relever ce défi que nous avons pour l’emploi des jeunes de notre pays. Beaucoup de jobs ont été créés, mais il nous faut un rythme beaucoup plus fort. C’est la vision. Pour ce faire, il faut une décentralisation” a t-il expliqué.
Aussi, le Premier ministre a souligné que “parmi les 6.000 projets enregistrés, 3000 jeunes ont été formés à l’entreprenariat, dans les différentes régions du Sénégal et la diaspora. 586 business plan sont venus et, aujourd’hui, 150 entreprises en gestation qui peuvent être supportées par le concours business académique. Le premier ministre a indiqué que les 150 entreprises vont recevoir une bourse d’appui pour une valeur d’un milliard 200 millions francs CFA.” Et il a, à ce titre, invité aussi le secteur privé à trouver un mentor pour chacun des 150 lauréats du business académique.
L’économie sénégalaise peine à absorder les centaines de milliers de demandeurs d’emploi
Mouhamed Boun Abdallah Dionne a révélé qu’il a travaillé avec l’aide de la banque mondiale sur un fonds de 60 millions de dollards dédiés aux jeunes créateurs d’entreprises. Le responsable du commerce et compétitivité au niveau de la banque mondiale, Laurent Corthay, qui était au forum des PME,a, pour sa part, fait savoir que “le Sénégal affiche une croissance qui dépasse les 6.5 depuis 2015“.
“Les projections suggére que cette tendance va continuer. C’est remarquable et ça positionne le sénégal parmi les économies à plus fortes, les plus croissantes du continent. Le paradoxe, c’est que cette croisssance ne s’est pas accompagnée d’une création d’entreprises fortes. En effet, l’économie Sénégalaise peine à absorber les centaines de milliers de jeunes qui sont sur le marché du travail chaque année. Les Pme sont susceptibles de renverser cette tendance en créant des emplois qui sont capables de hisser cette jeunesse hors de la pauvreté”. A-t-il déclaré.
