Le député Cheikh Bara Ndiaye (Pastef) a annoncé ce vendredi avoir déposé une plainte contre la journaliste et directrice générale de 7TV, Maïmouna Ndour Faye, pour diffamation, diffusion de fausses nouvelles, injures publiques et menaces. Cette démarche intervient moins de 24 heures après que la patronne de 7TV a elle-même annoncé son intention de porter plainte contre le parlementaire.
Tout a commencé avec des déclarations du député sur Walf TV. Cheikh Bara Ndiaye a affirmé que Maïmouna Ndour Faye était « celle qui tire les ficelles » de la coalition Diomaye Président et qu’elle aurait bénéficié d’un passeport diplomatique remis par le président Bassirou Diomaye Faye. Ces propos ont été perçus comme une attaque directe contre l’honorabilité de la journaliste.
En réaction, Maïmouna Ndour Faye a qualifié le député de « menteur », de « coutumier des faits » et titulaire d’une « licence en mensonge ». Elle a ajouté, sur un ton menaçant : « Cette semaine, je n’aurai d’autres activités que toi. Prépare-toi aux conséquences. » La directrice de 7TV a immédiatement annoncé qu’elle saisira la justice par le biais de son avocat, Me Baboucar Cissé, dès le lendemain. Il s’agit de sa deuxième plainte contre Cheikh Bara Ndiaye, la première remontant à février-mars 2025 pour une campagne de dénigrement contre sa chaîne.
Cheikh Bara Ndiaye a devancé la journaliste en déposant sa plainte le premier. Dans une déclaration largement relayée sur les réseaux sociaux, il écrit en majuscules : « JE VIENS DE DÉPOSER UNE PLAINTE CONTRE MAIMOUNA NDOUR FAYE POUR DIFFAMATION ET DIFFUSION DE FAUSSES NOUVELLES, INJURES PUBLIC ET MENACES. » Le député justifie sa démarche par les insultes et les menaces qu’il estime avoir subies, invoquant une atteinte à son honneur.
Ce n’est pas la première fois que les deux personnalités s’affrontent publiquement. En début d’année 2025, Maïmouna Ndour Faye avait déjà accusé Cheikh Bara Ndiaye de manipulation et diffusion de fausses nouvelles contre 7TV. Le député, connu pour ses sorties musclées contre certains médias, semble considérer la journaliste comme une cible récurrente pour « se faire entendre », selon les mots mêmes de Maïmouna Ndour Faye.
Ce bras de fer illustre les tensions croissantes entre certains responsables politiques du pouvoir et une partie de la presse privée, souvent accusée de partialité ou de complaisance envers l’opposition. La justice sénégalaise devra trancher sur le fond des accusations portées de part et d’autre.













































