Christophe Richer
N’entendez-vous pas le grondement, il ne s’agit pas du ciel mais des pas du peuple.
N’entendez-vous pas le fracas, le sol se fend pour accueillir ces jeunes morts lors des échauffourées.
N’entendez vous pas le bruit des tirs, ils sont là pour effrayer, mais peut-être pour tuer.
N’entendez-vous pas les crépitements, le feu ardent consume les chaumières.
N’entendez-vous pas les borborygmes, qui viennent fendre l’âme des pieurs par circonstances.
N’entendez-vous pas les pleurs et les larmes, elles ont finis de couler, place à la colère.
En effet nous feignions de ne pas entendre, jusqu’à ce que le vase déborde, par la goutte Sonko.
Le peuple nous parle et nous refusons de l’écouter et d’ouvrir nos esprits.
Ce peuple patient, faisant face aux crises, il nous parle à travers ses maux et nous refusons d’y prêter plus qu’attention.
Nous y voilà, cela n’a pas été faute d’avoir donner l’alerte.
Un si, un peut-être ; même avec des si, aurions nous pu à notre petite échelle faire renverser la tendance ?, j’en doute.
D’année en année, le pouvoir a évolué dans un sens et une partie du peuple dans l’autre sens, sans pouvoir s’attirer et fusionner.
La défiance, l’arrogance, les restrictions ont pris place au détriment de la confiance, de la liberté de mouvement et de la libre expression.
La Covid-19 est bien évidemment passée par là, et nous nous sommes repliés sur nous même, comme pour nous protéger.
Nous avons organisé notre inaccessibilité, jusqu’à oublier le peuple, lui qui nous a installé.
A tel point qu’il a explosé, dès lors, nous n’avons pu que constater son expression dans les rues, seuls endroits où il est libre de s’exprimer, en n’y exerçant toutes formes de défiances.
Les différents points de rassemblement ont centralisé non pas, uniquement des fervants militants de l’opposition, mais des Sénégalais qui ont tenté de nous parler et enfin se faire entendre.
La voilà cette masse silencieuse qui sort de ses gonds.
Certes, certains diront, nous l’avons écouté, mais nous ne l’avons pas entendu.
Le peuple vous réclame Monsieur le Président Macky Sall.
De grâce, nous vous demandons de vous exprimer, de venir nous parler, afin de nous apaiser.
Vous avez la nécessité de convaincre, le peuple, que la situation est sous contrôle. Vous avez la nécessité de rassurer les millions de Sénégalais, que leur sécurité et leur vie ne sont pas en danger.
Monsieur le Président, cette jeunesse attend votre voix pour tracer leurs voies.
Celles-ci dépendra, uniquement de votre intervention.
Nous aurons beau discutailler de long en large et en travers, tout en essayant d’apporter des solutions, mais vous êtes le seul maître à bord.
Monsieur le Président, nous vous demandons d’intervenir.
En somme, intervenir afin d’apaiser les esprits des aînés, qui nous l’espèrons, ont toujours un impact sur sa jeunesse.
Intervenir pour montrer à cette jeunesse que le capitaine tient la barre et que notre navire n’est pas à la dérive.
Ce navire qu’est notre pays, ce navire que vous devez mener à bon port avec l’ensemble de son équipage, ce navire qui consolide notre Sénégal pour tous.
Un président et son peuple, rien de plus.
Mariama Diallo
Franco-Sénégalaise
Militante APR-France
