Plus de quarante ans après l’apparition du Sida, des personnes vivant avec cette maladie en Afrique font face à une stigmatisation encore bien présente.
En l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA ce jeudi, RFI fait un tour d’horizon des réflexions sur la discrimination devenu un frein à la riposte du VIH en Afrique. Isolement, jugement, agressions verbales et physiques, les attitudes blessantes à l’égard des personnes vivant avec le VIH n’ont pas vraiment changé depuis les années 1980. En cause : cette idée reçue que le VIH et le sida riment avec des comportements sexuels immoraux. Dans l’imaginaire collectif, le VIH est associé à l’immoralité, aux rapports sexuels hors mariage.
Les gens le considèrent comme un tabou, ils ne sont pas assez éduqués, un réseau national d’autonomisation des personnes vivants avec le VIH à Nairobi. Les gens perdent toute motivation à se faire soigner et refusent les traitements de peur d’être stigmatisés. Plus d’un tiers des personnes vivant avec le VIH sont sans emploi car discriminés. D’après l’enquête globale sur l’indice de stigmatisation, réalisée par le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+), plus d’un tiers de personnes vivant avec le virus dans des pays comme la République démocratique du Congo ne travaillent pas en raison de la discrimination à l’embauche.
