Du procès Mame Mbaye Niang vs Ousmane Sonko qui fait un tollé général de l’actualité, il n’est nulle part fait allusion au Prodac de Matam au cours des empoignades physiques ou verbales sur les plateaux de télévision ou dans les réseaux sociaux ; pourtant le plus important du pays de par sa superficie (10 000 ha), un des plus proritaires aussi de par son paupérisme criant. Personne n’en pipe mot, à moins que le Fouta soit un pays de seconde zone dans le Sénégal.
https://youtu.be/rUbnI3-XIE4Pour rappel, le projet était réparti dans trois Domaines Agricoles Communautaires (DAC) : Ogo (5000 ha), Orkadiéré (4000 ha), Agnam (1000 ha)
Mamina Daffé, en son temps Directeur Technique du PRODAC, les avait si magnifiés, singulièrement celui des Agnam, dans la commune du député-maire Farba Ngom, d’un coût estimé à plus de 5 milliards de francs cfa, qui devait générer pour les jeunes 4 000 emplois directs et 6 000 indirects. Il avait par ailleurs rassuré son auditoire que la durée des travaux n’excéderait pas 24 mois.
Depuis son lancement le 28 juillet 2016, lors d’un Conseil Régional de Développement (CRD), il est resté tel quel.
Hormis les délibérations municipales, rien sur les trois sites qui laisserait déviner les prémices d’un quelconque aménagement hydro- agricole.
Parent pauvre de la façade du “neddo ko bandum”, le Fouta paie encore les turpitudes d’une gestion calamiteuse du fait de la cupidité d’un gang de politiciens organisés au sommet de l’État.
Ce projet devait servir de laboratoire d’expérimentation, confié au ministre de l’Agriculture de l’époque Abdoulaye Seck si tant était la volonté sincère du Président de la République de promouvoir une véritable politique agricole de développement mais pas à un néophyte ministre de la jeunesse qui ne faisait que s’accompagner dans sa tournée du Sénégal avec Youssou Ndour et comme seul message une sono à fond de rythme mbalax.
Le Fouta comme Oumar languissant à la gare, peut toujours attendre, attendre un deuxième mandat filer. Le troisième serait le bon pour lui, certainement consacré à ses demandes les plus pressantes.
La fille de la tresseuse aussi dont le crâne blanchi de crasses, la tête noircie de teignes, ne désespère pas de ses jolies fines tresses.
Le procès Mame Mbaye Niang vs Ousmane Sonko bat son plein, tient en haleine les citoyens pour un seul enjeu, l’invalidation ou pas de la candidature de ce dernier.
Quelle que serait l’issue de ce bras de fer Pouvoir-Opposition radicale, le procés sera révisé un jour. Dans un an, six ans ?
Ce jour là, le pré-rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF),”amna, amut” livrera toute sa nudité crue.
Il n’y aura alors plus de langues acides vociférant que le droit soit dit.
Plus de tunnel obligé à emprunter par force, de vitres à briser, de résidence surveillée à imposer, de poison à asperger.
Les rôles s’inverseront, selon le déterminisme naturel de la dynamique de la dialectique.
La justice indépendante, équilibrée sera rendue au nom des intérêts bien compris du peuple
Bocar Abbaas
