Révélations Explosives d’Ousmane Sonko à l’Assemblée Nationale : Le Rapport de l’IGE Épinglant Aminata Touré au Cœur des Débats

Dans une séance tendue de questions d’actualité aux députés à l’Assemblée nationale sénégalaise ce vendredi 28 novembre 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a remis sur le tapis un dossier ultrasensible : un rapport de l’Inspection générale d’État (IGE) qui épinglerait Aminata Touré, dite “Mimi Touré”, pour des malversations présumées lors de sa présidence du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Ces déclarations, prononcées devant un hémicycle suspendu à ses lèvres, ravivent les tensions au sein de la coalition au pouvoir et interrogent la continuité de l’État dans la traque des irrégularités financières.

L’affaire remonte à juillet 2023, sous l’ère du président Macky Sall. En tant que ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Ousmane Sonko avait été destinataire d’un rapport accablant de l’IGE sur la gestion du CESE par Aminata Touré, alors présidente de cette institution consultative. Le document, qui pointe des irrégularités financières estimées à environ 2 milliards de francs CFA, met en cause des pratiques de détournement et de mauvaise gouvernance. Sonko avait alors agi promptement : il avait saisi le ministre Mamadou Moustapha Ba, le président du CESE Abdoulaye Daouda Diallo, et transmis le rapport à la présidente sortante Aminata Touré elle-même, avant d’alerter la justice le 3 juillet 2023.

Malgré ces démarches, le dossier semble avoir stagné, alimentant les soupçons de protection politique. Aminata Touré, figure clé de l’opposition sous Macky Sall avant de rejoindre la coalition Diomaye Président en 2024, a toujours nié en bloc ces accusations, qualifiant le rapport de “fantôme” et proposant même une audition publique de l’IGE pour laver son honneur. “Un rapport ne se retient pas. Le coupable ou non est déterminé par la justice”, a rétorqué Sonko ce vendredi, insistant sur la “continuité de l’État” qu’il incarne désormais en tant que chef du gouvernement.

Interpellé par les députés sur la lenteur des enquêtes en matière de reddition des comptes, Ousmane Sonko n’a pas mâché ses mots. “Le rapport existe bel et bien. J’ai fait ce que j’avais à faire en 2023. Aujourd’hui, c’est à la justice de trancher, et je ne tolérerai aucune interférence”, a-t-il lancé, sous les applaudissements nourris de ses alliés du PASTEF. Ces propos interviennent dans un climat politique électrique, marqué par des divergences croissantes au sommet de l’État entre Sonko et le président Bassirou Diomaye Faye.

Le Premier ministre a d’ailleurs évoqué de “nouvelles preuves” dans ce dossier, promettant des développements imminents : “La semaine prochaine, mes avocats en parleront aux Sénégalais. Il y en aura qui ne trouveront plus le sommeil.” Une allusion qui vise non seulement Touré, mais aussi d’autres figures du CESE comme Idrissa Seck, également épinglé selon des sources proches du dossier. Ces révélations publiques à l’Assemblée, retransmises en direct, ont transformé la séance en un véritable théâtre politique, où Sonko positionne le PASTEF comme le rempart contre l’impunité.

Aminata Touré, nommée Haute Représentante du président Faye et pilote de la restructuration de la coalition Diomaye Président, est au cœur de la tourmente

Ces révélations de Sonko ne sont pas anodines. Elles s’inscrivent dans une série de Tera-meetings et d’interventions publiques où le Premier ministre cible les “traîtres” et les “opportunistes” au sein de la coalition victorieuse de 2024. Le dossier Aminata Touré, couplé à d’autres scandales comme le PRODAC (détournement de 29,6 milliards de FCFA), illustre les défis de la “rupture” promise par Pastef : traquer les malversations de l’ère Sall sans ébranler les alliances actuelles.

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