La production sénégalaise de riz est passée de 559 021 tonnes en 2014 à 950 779 tonnes en 2016, enregistrant ainsi une augmentation de 41 % en deux ans, grâce au Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR).
La révélation a été faite par le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, dans un communiqué de presse publié à l’issue de la réunion interministérielle consacrée mardi à la commercialisation du riz local, sous la présidence du Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Selon ce texte, “cette rencontre a regroupé, autour du Gouvernement, tous les acteurs du secteur, notamment les rizicultures, producteurs, partenaires financiers, commerçants et associations consuméristes”.
Il signale également que “les importations ont chuté entre 2015 et 2016, de 989 549 tonnes à 891.068 tonnes, soit une baisse 98 481 tonnes en valeur absolue et 11% en valeur relative”.
Le communiqué rappelle que l’objectif du PNAR est de produire “1 080 000 tonnes de riz blanc pour couvrir entièrement, à l’horizon 2017, les besoins nationaux, et réduire en même temps le déficit de la balance commerciale”.
Les échanges autour des mécanismes opérants et innovants à mettre en place pour lever toutes les contraintes qui pèsent sur la commercialisation du riz local sont qualifiés de “fructueux” par le porte-parole du gouvernement. Ainsi, il annonce que le Premier ministre a pris six mesures dans ce sens.
La première consiste à “mettre en place un système de monitoring dédié au PNAR pour avoir les données statistiques par département, et un mécanisme d’évaluation de l’offre et de la demande de riz local”.
La deuxième vise à “intégrer tous les riziers et les associations de producteurs dans la plateforme de commercialisation du riz sénégalais”.
Le Premier ministre a aussi demandé de “faciliter le déstockage du riz blanc entier détenus par les riziers, au cours d’une réunion avec les banquiers, pour la prise en charge immédiate des 18 000 tonnes de riz paddy et des 6 000 tonnes de riz blanc, et le démarrage de la campagne de contre-saison”.
Entre autres, il a aussi décidé de “faciliter le financement de la commercialisation du riz sénégalais, en incitant le secteur privé national à investir dans la transformation et le stockage’’, de ‘’solder, avant le 31 mars 2017, la dette due à la CNCAS, pour lui permettre de financer les prochaines campagnes rizicoles”.
La dernière mesure concerne la mise en place d’un programme de renforcement de la compétitivité du riz sénégalais, “en déroulant une vaste campagne de communication portant sur sa promotion”.
source: APS
