La poursuite de la politique d’habitat initiée par le régime précédent est une nécessité, insitent des habitants de la région de Thiès. Ces derniers plaident aussi pour le respect des cahiers de charges des promoteurs immobiliers et de l’État. Ils demandent également des mesures pour faciliter l’accès aux parcelles à usage d’habitation pour les Sénégalais.
Cheikh Ndoye, un résident de Thiès, souligne l’importance de continuer la politique d’habitat social du régime de Macky Sall, mais avec des ajustements nécessaires. « Bien évidemment, la politique de l’habitat social du régime de Macky Sall doit être continuée et mieux valorisée, avec le respect des cahiers de charges par les promoteurs, mais aussi le respect de l’État par rapport à ses engagements, notamment en ce qui concerne l’adduction d’eau et l’extension du réseau électrique, » a-t-il déclaré sur Iradio.
Le président directeur général de Chema Consulting, une entreprise active dans l’immobilier et l’aménagement, conseille également la construction en hauteur pour optimiser l’utilisation du foncier.
« L’État doit mettre sur pied aujourd’hui des immeubles sociaux pouvant abriter 50 familles au minimum. Cela aiderait à préserver le foncier pour les générations futures. Le monde évolue, tout doit être modernisé, » a-t-il ajouté.
Ismaïla Mbow, un autre acteur de la scène immobilière, plaide pour des initiatives visant à réduire les coûts des matériaux de construction et à faciliter l’accès aux parcelles à usage d’habitation.
“Au Sénégal, nous avons quatre ou trois cimenteries et le produit est cher. Il en est de même pratiquement pour le fer. Il faut des millions pour acquérir une parcelle sans parler de la construction, c’est vraiment dur », a-t-il déclaré.
Cependant, le président directeur général de Engy Family, appelle à éviter des situations comme celle du Lac Rose, où des familles durement touchées par des problèmes de logement ont dû occuper des maisons qui ne leurs étaient pas dessinées.
« Ce qui s’est passé au Lac Rose, c’est difficile pour ces pères et mères de famille. Ils ne savent plus où se donner de la tête. L’État du Sénégal doit revoir la politique d’habitat. Même la caution pour avoir une maison est extrêmement chère, » a-t-il souligné.
Il est à rappeler que Thiès fait partie des villes où des logements dits sociaux sont en cours de construction, mais l’accès reste difficile pour le Sénégalais moyen.
