Dakar, le nez du Sénégal, est aujourd’hui bouché. Il ne peut plus inspirer ni expirer l’oxygène nécessaire à son développement harmonieux. La capitale, surpeuplée et saturée, fait face à une multitude de défis : un cadre de vie qui se dégrade, des problèmes d’assainissement persistants, des loyers devenus inaccessibles et une insalubrité grandissante.
Dans ce contexte, il devient urgent d’envisager la création d’une nouvelle capitale administrative et politique, à l’image de ce qu’ont réussi des pays comme la Côte d’Ivoire avec Yamoussoukro, ou le Nigeria avec Abuja. Le Sénégal ne peut plus faire l’économie d’un tel projet.
Des propositions ont déjà émergé. L’ancien gouverneur Saliou Sambou avait suggéré Kaffrine, située au cœur du Ndoucoumane. L’ancien président Abdoulaye Wade, quant à lui, envisageait Lompoul, sur le littoral entre Mboro et Gandiol. Quelle que soit l’option retenue, une réflexion nationale s’impose pour désengorger durablement Dakar, véritable bombe à retardement.
La création de cette nouvelle capitale permettrait de redéfinir les rôles : Dakar deviendrait un pôle exclusivement économique, capitalisant sur sa position géostratégique, tandis que la nouvelle cité accueillerait les institutions de l’État — la Présidence de la République, le Parlement, la Primature, les ministères et les services centraux.
Ce chantier ambitieux, étalé sur une décennie, offrirait au Sénégal une occasion unique de se mettre au travail, en mobilisant toutes les forces vives du pays. Il pourrait être confié à l’éminent architecte Pierre Atepa Goudiaby, reconnu pour sa vision panafricaine et son expertise dans la conception des grandes métropoles du continent.
Un tel projet aurait un impact transversal sur plusieurs secteurs clés : BTP, infrastructures routières, numérique — avec la création d’une Silicon Valley sénégalaise —, mais aussi environnement, avec la mise en place de poumons verts, de lacs artificiels et de cours d’eau.
L’heure est venue pour les dirigeants d’aujourd’hui de léguer aux générations futures un cadre urbanistique moderne, adapté aux enjeux d’un monde en constante mutation. L’expertise existe. La jeunesse sénégalaise est nombreuse, dynamique, prête à apprendre et à construire. Il ne manque que la volonté politique.
C’est là que l’on attend les décideurs : car faire de la politique, c’est anticiper, c’est porter une vision. Le duo au sommet de l’État peut, avec l’aide du Tout-Puissant, guider le navire Sunugal sur une vingtaine d’années, le temps nécessaire pour jeter les bases solides d’un Sénégal nouveau, tourné vers le progrès et résolument centré sur le bien-être de ses citoyens.
Wade Magued
Mouvement Pour la Citoyenneté et le Développement – MPCD
#SenegalRek







































