La grâce présidentielle récemment accordée à certains detenus continue de soulever une vague de contestation dans le pays. SI le gouvernement a essayé d’étouffer l’affaire, les faits sont si troublants qu’aucun représentant du gouvernement n’ose plus apporter de démenti…
Prés de deux semaines aprés la décision prise par le Président Adama Barrow de grâcier une trentaine de prisoniers, une grosse controverse a éclaté. Parmi les grâciés, des condamnés pour viol et féminicide.
Il n’en fallait pas autant pour provoquer l’ire des activistes, qui accusent le gouvernement
de n’avoir aucun respect pour les familles des victimes.
“Il ne fait aucun doute que Président Barrow a le pouvoir de grâcier. Mais cela doit obéir à des critères transparents,” indique Me Assan Martin dans un entretien avec Kewoulo.
En vertu des prérogatives qui lui sont dévolues, le Président Adama Barrow a usé le 20 janvier dernier de sa grâce pour élargir 37 prisoniers.
Sur la liste publiée par le Ministère de l’Intérieur figurent plus de trois condannés à mort, qui ont été déclarés coupables de meurtre et de viol par des jurisdictions compétentes.
L’un d’eux, Ibrahima Khaliloulaye Thiam, est de nationalité sénégalaise. Le 15 janvier 2018, il avait ligoté, violé et tué Fatou Loum qui tenait un salon de coiffure dans la zone résidentielle de Kololi.
Ibrahima Khaliloulaye Thiam (Photo)
Tailleur de son état, Ibrahima K. Thiam a depuis recouvré la liberté et n’a pas attendu longtemps pour rentrer au Sénégal. Il avait déjà passé 5 ans dans la prison de haute sécurité de Mile 2.
Pour l’avocat des droits de l’homme, ce que le Président de la République pouvait faire pour ces condamnés à mort, c’était de commuter leur peine en réclusion criminelle à perpétuité.
“Les conseillers du Président n’ont pas fait leur travail,” ajoute – t – Il.
Pour la Commission Nationale des Droits de l’Homme (NHRC) a ouvert une enquête portant sur les bénéficiaires de la grâce présidentielle.
La NHRC a par ailleurs écarté toute idée de grâcier des prisoners ayant commis des crimes d’une gravité extrême…
