Il y a deux ans, quatorze personnes sont mortes lors des émeutes de mars 2021 ayant suivi l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, dont douze sous les balles des forces de sécurité, selon Amnesty International.
Les familles des « martyrs » de mars 2021 qui ont toujours réclamé justice, passent à la vitesse supérieure. Selon les informations de Vox Populi, lasses d’attendre, elles vont porter plainte devant la CEDEAO. Abdoulaye Wade, un des proches du défunt Cheikh Wade brise le silence :
« Notre frère participait à une manifestation qui a eu lieu à Dakar le 8 mars 2021, lorsqu’il a reçu une balle. Une vidéo qui a largement circulé sur les réseaux sociaux l’a montré couché sur le sol après qu’un élément des forces de l’ordre l’ait tiré dessus avec une arme à feu. Quelques instants après, un véhicule de la police est venu jusqu’à hauteur du corps gisant sur le sol, avant de poursuivre sa route », se souvient-il, amer.
L’autopsie avait conclu à une mort dû à un traumatisme crânien par projectile d’arme à feu avec fracas des os… A ce jour, aucune action judiciaire n’a été entamée par la justice sénégalaise, déplore-t-il.
La semaine prochaine, les familles des 14 victimes annoncent un point de presse avec les avocats qui suivent de très près le dossier.
