La suite de l’audition de René Capain Bassène, le supposé cerveau de la tuerie de Boffa Bayotte, tuerie qui a causé la mort de 14 individus, a été perturbée cet après à la Cour d’appel de Ziguinchor. A l’origine, un supposé traficotage effectué sur le contenu des mails envoyés par René Bassène à Ousmane Tamba.
En effet, le chargé des affaires politiques de l’Agence Nationale pour la Relance des Activités économiques et sociales en Casamance a réfuté les écrits contenus dans les mails projetés en gros-plan et lu par le président de la cour. Même s’il a reconnu et assumé la paternité de la boite d’où serait tiré ces emails, René Bassène a laissé entendre qu’il ne saurait accepter être l’auteur de ce qui est dit dans ces écrits. «Car dit-il, le rapport de son audition par le juge d’instruction ne lui a pas été lu. »
De surcroit, le prévenu René Capain Bassène a révèlé avoir demandé, par le canal de son avocat Me Ciré Clédor Ly, qu’une expertise se fasse afin d’attester ou non l’authenticité de ces emails. Prenant la parole, Me Henry Valentin Blaise Gomis a essayé de démontrer par indications relatives à la coïncidence des dates d’envoi et de réception, du langage écrit tantôt en français tantôt en Anglais mais aussi du manque de destinaire du mail du 25 juillet 2017 ou il est lisiblement mentionné A: @…?
Ce constat doublé de la demande faite auprès de la cour par Me Henry Valentin Blaise et son confrère Me Clédor Ciré Ly pour demander l’intervention d’un spécialiste en informatique seront contestés et rejetés par le procureur et les avocats de la partie civile, causant ainsi une polémique entre les avocats. Pour voir clair là dessus, le procureur a levé la séance en affirmant que la Cour va y réfléchir d’ici demain à 9h, heure à laquelle se poursuivra l’audience.
