La participation du président Ousmane Sonko à l’élection présidentielle de 2024 n’est vraisemblablement plus une question de timing encore moins de justice mais d’une volonté manifeste du pouvoir de l’écarter en toute illégalité.
Il est établi aujourd’hui, que s’il n’est pas candidat demain, ce sera moins le fait du temps de Dame Justice que la faute à l’administration soumise et politique qui joue le jeu dilatoire d’un régime qui a la trouille de lui faire face.
La justice, par deux reprises, a ordonné sa réintégration immédiate sur les listes électorales même s’il y’a une possibilité de pourvoi en cassation qui n’est d’ailleurs pas suspensif en matière administrative conformément à l’article 47 du code électoral.
La DGE qui doit se conformer scrupuleusement à cette décision de justice exécutoire, en remettant au mandataire du président Ousmane Sonko, ses fiches de parrainage, choisit de fouler au pied la loi pour satisfaire les desiderata d’un homme.
Ceci est d’autant plus un précédent dangereux pour notre pays dont la démocratie est tant chantée que cela piétine la liberté de candidature et le droit fondamental de vote reconnus par la constitution sénégalaise pour tout citoyen.
Une injustice que le conseil constitutionnel devrait constater et corriger en usant de son pouvoir d’interprétation pour l’intérêt supérieur de la nation.
Mary Tew Niane
