Très connue pour la pratique de l’activité de la pêche qui y est très développée en plus de sa position géographique attractive et favorable au tourisme, la populations de la commune de Kafountine située dans le département de Bignona, vit dans une psychose totale doublée d’une inquiétude permanente depuis plus de trois mois.
La cause de cette peur qui hante le sommeil des habitants, une série de quatorze agressions perpétrées sur des femmes mariées et des filles dans leurs maisons et à l’intérieur de leurs chambres. La dernière scène de crime odieuse qui a suscité une vive colère et des réactions spontanées, est celle exercée sur Awa Cissé, une jeune dame mariée qui habitait au quartier Naffacounda.
Cette dame, contrairement aux premières informations relayées par une certaine presse et reprises par de nombreux médias, n’a pas été poignardée. L’agresseur qui n’est toujours pas identifié ni arrêté malgré les efforts de la gendarmerie et les patrouilles ou veillées nocturnes organisées des jeunesse de la commune, a réussi à s’infiltrer dans la chambre de la victime à partir de la fenêtre et a administré en se servant d’un bâton ou un fer, un coup violent à sa victime qui se videra de son sang sur son lit, au milieu de ses deux enfants avant d’emporter avec elle dans sa mort, une autre vie car elle était enceinte selon Yaya Cissé, le petit frère du mari de la défunte qui se trouvait dans la maison au moment des faits.
Une autre victime qui nous a conté sa mésaventure nocturne, Djida Mané. Cette dame mariée d’une trentaine d’années explique que, son bourreau s’est introduit dans sa chambre à partir de la fenêtre. Djida ajoute qu’elle n’a ni entendu du bruit ni rien senti même durant l’agression car, elle dormait profondément vu qu’il était entre 2 h et 3 h du matin.
Elle poursuit pour dire que l’agresseur invisible l’a frappé avec un rass-clou au niveau de la tête, qu’elle a senti la douleur qu’après le départ du malfaiteur et qu’elle a rampé pour pousser la porte de la chambre et sortir avant d’être secouru par son frère, alerté par ses cris, pour la conduira d’urgence à l’hôpital.
Ardiana Diassy, la toute première victime de cette série macabre, n’a pas subi moins que Djida. Cette autre femme mariée raconte que la nuit des faits, elle s’était couchée seule car son mari était et devait passer la nuit chez sa coépouse. Ardiana de signaler qu’elle a fermée aussi la porte et la fenêtre avant de se mettre au lit. Que malgré tout, son agresseur a réussi à ouvrir la fenêtre sans faire du bruit. Pire, la première victime ajoute qu’elle n’a rien senti pendant que le malfaiteur la poignardait au visage. Elle révèle que s’est à son réveil le matin que sa belle sœur, poussait par les pleures de son bébé s’était introduite dans la chambre et l’aurait demandé ce qui lui était arrivé car son visage était couvert de sang. Ardiana affirme que c’est à cet instant qu’elle a touché son front et a vu ses mains taché de sang. Elle sera par la suite évacuée au district sanitaire de Kafountine avant d’être transférée à Ziguinchor puis à Dakar pour une opération chirurgicale.
Ces agressions exercées sur quatorze femmes ont fini par par suscité la colère et l’indignation des populations surtout les jeunes qui, se sont rapidement organisés pour mener des veillées nocturnes et des patrouilles afin de dissuader les malfrats.
Toutefois, la lenteur constatée sur le travail des forces de sécurité à mettre aux arrêts la bande qui sème la terreur dans cette ville carrefour qui abrite plusieurs ethnies venues d’horizons, continue de semer la peur et l’inquiétude.
