Un drame s’est ajouté au deuil de la famille Diack de Pikine, dans la commune de Saint-Louis, au nord du Sénégal. Alors que la douleur de la disparition de B. Diack ne s’est pas encore estompée, voila les Diack à nouveau éprouvés. Cette fois-ci, c’est la mort brutale de leur patriarche qui a encore plongé la famille dans l’émoi.
A en croire des témoignages recueillis sur place par Kewoulo, c’est la nouvelle parvenue aux oreilles du père de la disparition d’un de ses fils qui est à l’origine des nouveaux cris entendus par le voisinage en provenance du domicile des Diack. Cette fois ci, c’est le patriarche lui-même qui est décédé. Selon des confidences obtenues dans le voisinage, il a appris brutalement la disparition en mer de son fils. Et l’idée de ne plus revoir ce fils comme de ne pouvoir l’enterrer a été inacceptable pour ce père souffrant déjà de nombreuses pathologies. “Il a fait un choc émotionnel quand il a appris la mort de B. Diack en mer. Il fait partie des nombreuses personnes décédées ou portées disparues, suite à un accident que leur pirogue a fait le 23 octobre dernier.” Ont témoigné les voisins.
Comme cette famille Diack, nombreuses sont les concessions qui, à Saint Louis, ont décidé d’organiser des funérailles collectives, pour les leurs, malgré l’absence de corps et la certitude du décès de leur proche parti avec cette maudite embarcation. A ce propos, une dame, à qui des témoins du chavirement ont annoncé la mort du mari embarqué dans ce même navire qui a chaviré, a décidé tout simplement de ne pas observer le deuil. Aussi, elle a fait savoir qu’elle refusait de s’acquitter de ses obligations de veuvage. Pour elle, tant qu’elle n’aura pas vu le corps de son mari, ce dernier restera toujours vivant. Et il reviendra un jour.