Le directeur de l’Agence Nationale pour la Relance des Activités économiques et sociales en Casamance, ANRAC, Ansou Sané a comparu cet après-midi à la barre de la Cour d’appel de Ziguinchor dans le cadre du procès des accusés de la tuerie qui a lieu le samedi 6 janvier 2018 dans la forêt des Bayotte-Est.
En effet, l’ancien patron de René Capain Bassène a comparu pour être entendu sur des questions liées aux fonctions, rôles et missions assignées à son employé René Capain Bassène, accusé d’être «le cerveau» du drame de la forêt des Bayotte-Est. Ainsi, interrogé sur ce qu’il sait de son employé, Ansou Sané a reconnu avoir trouvé René Capain Bassène à l’ANRAC, en 2015, alors que ce dernier y travaillait depuis 2011. Il a précisé aussi qu’il a pris fonction à l’agence en tant que secrétaire général avant d’accéder à la direction de cet organe en octobre 2017 en remplacement de Aminata Angélique Manga.
Par ailleurs, le désormais patron de l’agence chargé d’accompagner le processus de paix en Casamance a laissé entendre que les activités menées par René Capain Bassène en tant que conseiller spécial chargé des affaires politiques, activités consistant à prodiguer des conseils et à alerter son patron sur le processus de la paix à travers des rapports mensuels à l’image de celui envoyé à Ansou Sané le 22 décembre 2017 ou il semblait alerter sur une éventuelle riposte des jeunes de Toubacouta contre les coupeurs de bois de Tek dans la forêt des Bayottes-Est, n’étaient pas prévues par les textes de l’institution qu’il dirige, qu’elles ne font pas parties des prérogatives de directeur pour les lui ordonner, que l’ARNAC n’a pas besoin de renseignement.
Cette affirmation qu’il semblait donner avec assurance au début de son audition sera remise en cause par les articles 3 et 15 des textes de son agence lue par les avocats de la défense. La remise en cause de son affirmation par les textes de fonction de l’ANRAC va pousser le patron de René Capain Bassène à revenir sur son propos et admettre le travail d’informateur et de médiateur entre les autorités administratives locales et étatiques (CEMGA). Toutefois, il importe de souligner que Ansou Sané a affirmé n’avoir pas lu l’intégralité du rapport fourni par René Capain Bassène et qu’il ne l’a pas transmis au sommet.
Pour rappel, l’ANRAC a été crée en 2003 suite aux accords de paix signés entre l’Etat u Sénégal et le Mouvement des Forces Démocratique de la Casamance ( MFDC ) et avait pour mission d’encourager le retour des réfugiés, des déplacés et des des combattants volontaires ; accompagner leur intégration et leur réinsertion dans leurs familles.
