La montée en force du braconnage notée ces derniers temps, dans le Parc Niokolo-Koba inquiète les populations de cette partie orientale du pays. Cette situation, fruit d’une pratique de braconnage en constante progression, est combattue avec des moyens de bord limités, par les agents du Parc NiokoloKoba, vaste sur 913 000 hectares et frontalier avec le Mali et la Guinée.
Le dernier coup de filet à l’actif des agents du parc porte sur l’arrestation d’un braconnier muni d’armes à feu et munitions de guerre. Les faits ont eu lieu le 18 février dernier. Ce jour, aux environs de 18 heures, en patrouille, des agents de la brigade dite «l’élan de derby» ont tendu une embuscade à deux malfaiteurs lourdement armés localisés à l’intérieur du parc. À la vue des gardes, les suspects ont tenté de prendre la fuite. C’était sans compter avec la prompte réactivité des agents qui vont maîtriser l’un des braconniers, identifié sous le nom de Cheikh Oumar Diallo (20 ans). Les agents vont, par la suite, trouver par dévers le mis en cause, un impressionnant arsenal composé d’une arme à feu de calibre 12 et 1 munition de calibre 12mm.
Ce n’est pas tout, une arme de marque Kalachnikov et 22 munitions de guerre seront saisies. Placé en garde à vue, Cheikh O. Diallo sera inculpé et placé sous mandat de dépôt, avant d’être attrait hier mercredi, à la barre du tribunal correctionnel de Tamba. Entendu, ce braconnier qui n’a pas daigné nier l’évidence, va avouer être entré illégalement dans le parc pour abattre des animaux. Ce procès a été saisi au rebond par le substitut du procureur pour servir un réquisitoire salé contre tous ces braconniers qui menacent l’existence de ce parc.
Pour le Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Tamba, «les espèces sont menacées et d’autres sont en voie de disparition à cause des braconniers. Les gardes accomplissent leurs missions au péril de leurs vies et font face à des malfaiteurs extrêmes dangereux qui n’hésitent pas à riposter avec des armes de guerre. Il faut que des sanctions exemplaires soient prises», a-t-il «plaidé», avant de requérir 6 mois de prison. Rendant son verdict, le tribunal a condamné le prévenu à 6 mois ferme et à une amende de 200 000 FCFA.
L’observateur
