Malgré les efforts consentis par les autorités, la maternité de l’hôpital de Mbour traverse une situation extrêmement difficile. Accoucher dans cette structure est un vrai risque, selon les femmes qui sont sorties hier pour manifester leur désarroi. Adama diop, qui a porté la parole des accompagnantes, renseigne que les femmes qui y viennent pour accoucher risquent leur vie.
«Nous vivons une situation que nous n’avons jamais vécu auparavant à la maternité de l’hôpital de Mbour. ici, il n’y a plus d’humanité car l’hôpital a perdu sa réputation de sorte que les femmes ne veulent plus y accoucher. Après l’accouchement, la nouvelle maman est conduite dans une petite salle où les lits trop exigus accueillent deux à trois personnes », selon elle. Adama Diop renseigne aussi que même la patiente, accouché par césarienne, est obligée de partager son lit avec une autre en situation de travail.
L’autre problème soulevé par les accompagnantes, c’est l’insuffisance des lits pour les bébés. «Quand le visiteur franchit le portail de la maternité, il croit qu’il y’a une campagne de vaccination, tellement il y’a des bébés couchés sur des chaises ou remis aux accompagnantes. Nous souffrons de cette situation, c’est pourquoi nous sommes obligées de crier notre ras-le-bol », fustige Adama Diop non sans poursuivre : «Le plus dommage est qu’il y a aussi des femmes qui sont obligées de coucher à même le sol par manque de lit après avoir subi la césarienne ». Pour toutes ces raisons, les accompagnantes ainsi que les femmes admises de la maternité sollicitent l’intervention du Président de la République.
Par ailleurs, Anta Faye, une autre accompagnante, a elle fait savoir que l’hôpital de Mbour accueille des femmes qui viennent de toutes les localités du pays et ce manque de lits oblige parfois les responsables de la maternité à libérer immédiatement les femmes qui ont subi la césarienne alors qu’elles sont loin d’être guéries.
Libération
