Des journalistes seront des acteurs clés dans la lutte contre la désinformation. Du moins, c’est l’ambition du Programme Zivik du Ministère Allemand des Affaires Étrangères, et le Bureau Afrique de Reporters Sans Frontières. Ces trois partenaires ont formé une trentaine de journalistes lors d’un atelier portant sur : « Lutter contre la désinformation dans les médias pour soutenir le processus démocratique au Sénégal».
« La désinformation guette les journalistes sur les terrains classiques du reportage, mais aussi et surtout sur les nouveaux terrains virtuels, sur internet et les réseaux sociaux. Nous envisageons également de poursuivre la collaboration à travers un autre atelier sur les relations avec les Forces de défense et de sécurité. Nous sommes donc heureux de contribuer à toutes ces thématiques qui cadrent avec le mandat de RSF et les objectifs stratégiques du Bureau de Dakar », a laissé entendre Ndèye Diary Bâ, la chargée de projets de Reporters Sans Frontières pour l’Afrique Subsaharienne. Elle a réitéré leur volonté de renforcer la liberté d’expression, la liberté de presse et de protéger davantage les journalistes.
Dans un souci de promouvoir un journalisme de qualité avec les acteurs des médias, RSF a noué un partenariat avec la Convention des Jeunes Reporters.
“Ensemble, nous avons l’impérieuse obligation de défendre le journalisme et la liberté de la presse de toutes nos forces, face à tous les dangers qui les menacent. Tout ceci renforce la pertinence de cette formation“, a déclaré Mme Ba.
Selon le président de la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS), les Fake News et la désinformation représentent deux grosses menaces pour l’Etat de droit, mais aussi pour la profession du journalisme.
“Quand on parle de menaces contre la liberté de presse, pilier essentiel dans un État de droit, on a tendance surtout à penser aux violences contre les professionnels des médias qu’elles soient physiques, verbales ou numériques , aux poursuites judiciaires contre les journalistes. Mais à côté de ces manifestations les plus barbares des menaces, il faudrait également tenir compte des menaces plus sournoises et intelligentes comme cette montée de la désinformation qui peut être la source même de toutes les autres violences“, a déploré Migui Marame Ndiaye président de la CJRS.
