A. Bah risque gros. Cette ressortissante de la Guinée est activement recherchée par la police. Elle est accusée d’avoir pris la fuite après avoir plongé dans une marmite d’eau bouillante les deux mains de son fils de 4 ans, S. Bah. La faute de l’enfant : il aurait volé 500 francs CFA à sa mère, qui n’a trouvé d’autres moyens de le corriger que de lui infliger de graves brûlures.
D’après L’Observateur, qui relaye cette affaire, les faits remontent au 8 août à Grand-Médine, derrière le terminus du BRT. Ce jour-là, rembobine le journal, l’attention des voisins est captée par les cris de détresse de l’enfant du couple guinéen. Le bruit court : S. Bah est victime de maltraitance.
La présidente des relais communautaires (badiénou gokh) de Grand-Médine, Aïssatou Diouf est alertée. Cette dernière remonte l’information à la responsable locale du service de l’Action éducative en milieu ouvert (Aemo), Colette Ndiaye. Laquelle se rend au domicile de la mise en cause.
Sur place, révèle L’Observateur, A. Bah avoue avoir brûlé son fils pour le corriger. Colette Ndiaye tombe des nues, actionne la justice. L’affaire est confiée à la Sûreté urbaine (SU), renseigne le quotidien d’information.
Les policiers effectuent une descente chez les Bah. Ils ne trouveront pas l’auteure présumée des faits, qui a pris la fuite, selon la même source. Pour nécessité de l’enquête, son mari, H. Bah, est cueilli. Il lui est reproché d’avoir cherché à dissimuler l’agression subie par son enfant de la part de son épouse.
Pour sa défense, il déclare qu’il n’était pas sur place le jour des faits et qu’à son retour chez lui il a conduit le garçon au centre de santé Nabil Choucair.
L’Observateur informe que la police a requis un médecin pour se faire une religion à propos de la santé de l’enfant, qui a été retiré à ses parents et placé au centre Guindi de Front de terre.
H. Bah a été déféré au parquet du tribunal de grande instance de Dakar tandis que son épouse, A. Bah, est activement recherchée.
