Selon des documents militaires consultés par le “Wall Street Journal”, des centaines de soldats russes ont déserté ou refusé de prendre les armes contre les Ukrainiens au début de la guerre. Certaines troupes russes auraient également le moral au plus bas, selon les mêmes documents.
“Beaucoup de gens ne voulaient pas se battre”, a déclaré l’avocat russe Mikhail Benyash au Wall Street Journal (WSJ). Il représente une douzaine de membres de la Garde nationale russe qui ont été licenciés pour avoir refusé de participer à l’invasion de l’Ukraine. Selon le Guardian, ils sont au moins 115. La plainte qu’ils avaient déposée pour contester leur licenciement a été rejetée par un tribunal russe. Le juge a estimé que leur licenciement était justifié par le “refus d’accomplir une mission officielle”.
Selon l’avocat, bien que les soldats aient été licenciés, ils ne peuvent être poursuivis pénalement car la Russie n’a pas officiellement déclaré la guerre à l’Ukraine. Officiellement, le président russe Vladimir Poutine parle d’une “mission militaire spéciale” dans son pays voisin. M. Benyash a déclaré au “WSJ” que plus d’un millier de militaires et d’employés de l’agence russe chargée de superviser la police nationale lui ont demandé une assistance juridique. Toujours selon lui, nombre d’entre eux avaient refusé de se battre en Ukraine ou de réprimer les manifestations dans les villes occupées.
L’organisation russe de défense des droits de l’homme Agora a également déclaré au “WSJ” que plus de 700 soldats russes avaient demandé une assistance juridique parce qu’ils étaient accusés d’avoir refusé des ordres.
Les lourdes pertes déjà subies par l’armée russe en Ukraine comprennent des désertions et des refus de combattre, ce qui a aggravé la pénurie de troupes sur le terrain. Selon le ministère britannique de la Défense, depuis le 24 février, la Russie a probablement déjà perdu un tiers des troupes terrestres qui ont envahi l’Ukraine.
Des rumeurs font également état d’un moral bas parmi les militaires russes, dont beaucoup préféreraient quitter l’Ukraine. Par exemple, un soldat russe a déclaré que son commandant s’était délibérément tiré une balle dans la jambe pour être autorisé à rentrer chez lui, selon des messages radio interceptés publiés par l’Ukraine.
