Critiquée il y a quelques mois, l’ailière de 28 ans a réalisé un excellent tournoi à Anvers, malgré les trois défaites de la sélection sénégalaise. Suffisant pour redorer le blason ?
Yacine Diop avait peut-être l’étiquette de « elle ne joue au basket que quand l’équipe national féminine du Sénégal remonte sur le parquet ». Mais ce type de jugement – qui lui était attribué en juillet 2023 – était surtout utilisé pour la dénigrer. Son statut de joueuse sans club a régalé très régulièrement les internautes sur les réseaux sociaux et, parfois même, les plus fins observateurs. Sa convocation pour l’AfroBasket 2023 a probablement été le sommet des critiques contre son sélectionneur.
Et n’en doutez pas, il était tout simplement impossible de ne pas se poser la question à savoir pourquoi l’ancienne ailière de Charnay n’était pas sous contrat avec aucun club. Car on peut le dire sans se tromper : elle en a des qualités qui pourraient lui permettre d’évoluer au plus haut niveau. Surtout parce qu’à chaque fois qu’elle arbore les couleurs de la nation, elle se transcende et se met dans une forme olympique. Et ça, dès le bas âge. On se rappelle notamment son AfroBasket U18, en 2012.
Yacine en état de grâce à Anvers
Heureusement pour elle et malheureusement pour ses détracteurs, même en étant cette joueuse qui voulait se contenter des entraînements sur les parquets de son pays, celle qui figurait dans le « Cinq Majeur » de l’AfroBasket 2021 avait réussi à rappeler à plus d’un qu’elle en avait encore dans les bras. Au Rwanda, la joueuse du Sporting Club d’Alexandrie avait brillamment répondu présente. Mais à Anvers, en Belgique, lors du Tournoi Qualificatif aux prochains Jeux Olympiques, elle y a véritablement fait taire les critiques.
Indéniablement, la joueuse de 28 ans a été physiquement la mieux outillée dans les rangs des Lions. Que ce soit face au Nigeria, à la Belgique et même contre l’ogre américain, elle a compensé largement par son activité, son impact et son investissement. En plus d’une bonne adresse sur les tirs. Au côté de Cierra Dillard, qui a plus au moins été en deçà de ce qu’elle avait montré lors de l’Afrobasket au Rwanda, la « yogueuse » a pris le dessus et montré une bien plus belle facette d’elle-même et de son jeu.
