Vidéos montrant des soldats supposément ukrainiens torturer des prisonniers, tribune de journalistes dénonçant le manque de liberté de la presse, diffusion des identités de 620 personnes accusées d’appartenir au FSB… Les autorités ukrainiennes, pourtant remarquées pour leurs efforts de communication vis-à-vis des Occidentaux, sont confrontées à un certain nombre de « couacs ».
Une vidéo a émergé sur les réseaux sociaux et les autorités ukrainiennes disent la prendre très au sérieux. Des hommes en armes, présentés comme des soldats ukrainiens, tirent à bout portant dans les jambes de plusieurs prisonniers de guerre.
Vrai ou faux ? On ne le sait pas encore, cela peut être un montage diffusé à dessein par la Russie, l’armée ukrainienne est en train d’enquêter, mais en termes de propagande, ces images sont suffisamment fortes pour que l’entourage de Volodymyr Zelensky réagisse et rappelle aux troupes ukrainiennes que la torture d’un prisonnier est un crime de guerre.
Ensuite, une liste à peine croyable a été publiée par le renseignement militaire ukrainien. Elle met sur la place publique l’identité et les données personnelles de 620 personnes, désignées comme des agents du FSB dans toute l’Europe.
En dehors des services de renseignement occidentaux, personne n’a les moyens de vérifier ces informations et on se demande aujourd’hui pourquoi l’Ukraine n’a pas partagé ces données de manière confidentielle avec ses alliés, au lieu de jeter en pâture des centaines de profils au risque de les mettre en danger.
Enfin, il y a une tribune signée par des dizaines de journalistes ukrainiens et étrangers, parue hier dans la presse ukrainienne, qui dénonce le harcèlement infligé à la presse par les forces ukrainiennes.
Les journalistes réclament un code de conduite, car même si les allocutions du président Zelensky ont un impact considérable à l’étranger, le travail de la presse se complique, les accès se restreignent et ces difficultés viennent contredire les efforts diplomatiques de l’Ukraine envers ses partenaires occidentaux.
