Ils ne s’attendaient certainement à retourner au pays de sitôt. 173 ressortissants burkinabé ont été refoulés de la Côte d’Ivoire le mardi 16 juillet dernier. Abidjan n’a pas communiqué sur les raisons de ce rapatriement forcé.
D’après Mamady Diallo, l’un des burkinabé refoulés, c’est après un recensement, qu’ils ont été embarqués dans un véhicule pour le Burkina Faso sans aucune explication.
Le gouvernement n’est pas surpris
Informé de la situation, le capitaine Ibrahim Traoré, a envoyé ses ministres de la Sécurité et de la Solidarité, à Niangoloko (région des Cascades) où sont logés ces rapatriés. Ils sont allés « s’enquérir des conditions d’accueil ».
La ministre de la Solidarité Nandy Somé, s’est réjouie d’avoir trouvé sur place un « dispositif d’urgence pour héberger, nourrir et soigner (ces compatriotes) qui sont dans le besoin ». De toutes les façons, son ministère avait déjà pris des dispositions pour gérer ces genres de situations, parce que depuis un moment, des informations faisant état de refoulement massif de burkinabé vivant en Côte d’ Ivoire lui sont parvenues. Elle dit s’attendre à d’autres expulsions.
Une violation des « dispositions des conventions internationales sur le statut des réfugiés »
Son collègue de la sécurité Mahamadou Sana, a condamné le rapatriement forcé de ses 173 compatriotes. Cela viole d’après lui, les dispositions des conventions internationales sur le statut des réfugiés. « Le refoulement n’a pas été préalablement notifié. Nous ignorons les intentions réelles des autorités ivoiriennes. En tout état de cause, nous avons pris des dispositions de sûreté pour voir l’élément déclencheur de ce refoulement », a déclaré l’autorité à Sidwaya.
