De l’est à l’ouest, du nord au sud, la capitale sénégalaise “pue” de tous les sens. Dans beaucoup de quartiers de Dakar et de la banlieue, les égouts dictent leur loi. Les responsabilités situées à tous les niveaux. Les populations comme les autorités “se regardent” et s’indexent mutuellement. Donc à qui la faute ? Mais en réalité, elles ont tous une part de responsabilité.
C’est devenu un véritable calvaire de vivre dans certains quartiers de la capitale mais aussi de la banlieue Dakaroise. Pour cause, hormis la pollution sonore et autres problèmes, les populations de la capitale souffrent de problèmes liés aux égouts.
De liberté 6 à Médina en passant par Liberté 5, Liberté 4, Niarry Tally, Ben Tally, Grand-Dakar, Hlm, Fass, Colobane, Sacré-coeur, VDN, en passant par l’unité 15 des Parcelles Assainies et autres, les populations n’en peuvent plus. “Tous les jours pratiquement, l’eau se déverse sur la rue et parfois on est obligé de se cotoyer avec les voitures dans la circulation ce qui est dangereux“, affirme un habitant de Niary Tally qui a préféré garder l’anonymat.
Il faut rappeler que ce problème ne date pas d’aujourd’hui. En effet, depuis plusieurs années, les tuyaux de la société national de l’assainissement souffrent. Parfois, les populations déversent de l’eau et certaines matières dans les tuyaux de ladite société. La conséquence majeure de tels actes résident dans la situation actuelle.
Un autre témoin d’ajouter que “Chaque semaine, il y a l’eau qui se déverse dans les rues. Les gens ne savent plus quoi faire et l’Etat doit réagir car la situation commence à gagner du terrain“, se désole ce résidant de Grand-Dakar.
Sous un autre angle, il faut considérer que la plupart des tuyaux de la société Onas datent des années et qui doivent être remplacés et le plan ou l’architecture ou encore la cartographie des emplacements doivent faire l’objet d’une étude méticuleuse car beaucoup d’espaces sont transportés en maison ou autres places.
Pour preuve, on se rappelle comme si c’était hier au lycée Mame Yelli Badiane dans la banlieue pikinoise où l’administration était obligée de suspendre les cours le jeudi 14 mars à 13h, le vendredi 15 toute la journée, le samedi 16 pareillement et même le lundi 18 à cause des égouts qui avaient envahi la cour accompagné d’une forte odeur. Mais heureusement les classes d’examens et quelques niveaux ont repris les cours le lundi, jour où la situation a été décantée.
Tout ceci montre la gravité du problème. C’est pourquoi en période hivernale même quand il pleut un peu, toutes les rues de Dakar sont bloquées à cause du manque de système de drainage efficace des eaux. Actuellement, le drainage peut faire des heures bloquant en même temps la circulation dans certains quartiers de Dakar et surtout de la banlieue.
