Après leur libération suite à une garde à vue dans les commissariats de police de Dieuppeul et Central, les 20 jeunes militants de Pastef, arrêtés lors des violences à la cité Keur Gorgui ont fait face à la presse ce lundi. Il ont dénoncé des actes de torture dont ils ont été victimes dans ces commissariats.
Ces 20 jeunes militants de Pastef arrêtés la semaine dernière lors des affrontements survenus à la cité Keur Gorgui soutiennent avoir été torturés et maltraités par les policiers. Ils ont fait part à l’opinion des actes de torture que les policiers leur ont fait subir pendant la période de garde à vue.
“Nous avons été arrêtés sans explication…“
Adama Diassé, un des vingt jeunes libérés, repris par le journal “Le Témoin” raconte leur calvaire: “Nous avons été arrêtés sans explication. Beaucoup d’entre nous sont des maçons, des étudiants. D’autres vaquaient tranquillement à leurs occupations. On nous a conduits aux commissariats de Dieuppeul et Central. En cours de route, les policiers nous ont bastonnés. Ils nous reprochaient d’avoir incendié des voitures et brûlé des pneus et de s’être opposés à eux“.
“Une fois au commissariat…“
“Personne d’entre nous n’a jeté une pierre à des policiers encore moins brulé des voitures. Une fois au commissariat de Dieuppeul, les policiers ont confisqué nos téléphones portables. Des blessés avaient besoin de soins médicaux, ils ont été laissés à eux-mêmes sans assistance. La situation était pire à la Police centrale. Là-bas, les policiers nous ont déshabillés et nous ont ordonné de passer la nuit sur les carreaux avec cette fraicheur sans se soucier si parmi nous il y avait des malades“, regrettent ces jeunes.
“Personne ne pouvait imaginer cette scène de violence qu’on nous a fait subir dans ces commissariats. Nous ne sommes pas des criminels pour qu’on nous traite de cette sorte. Nous n’avons créé aucune association de malfaiteurs“, soutiennent-ils.
SENEGO
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