Selon les informations de Libération, Khadim Ndir (se disant chauffeur, domicilié à Camberéne, sans autre précisions), Adeline Baraye alias «Mamy » (se disant agent marketing/communication et danseuse, domiciliée aux Parcelles Assainies) et Pape Fall dit «Ndaraw » (se disant mécanicien, domicilié aux Parcelles Assainies) ont été arrêtés puis déférés par l’OCRTIS pour association de malfaiteurs, trafic intérieur de chanvre indien en groupe criminel organisé, blanchiment de capitaux et complicité de ces chefs.
L’interpellation du trio fait suite à l’exploitation d’une information anonyme faisant état d’un vaste réseau de trafic de cannabis dont les ficelles sont tirées depuis la maison d’arrêt et correction de Liberté 6 par les soins d’un détenu, C., qui purgea une peine de 10 ans pour des faits de trafic. Selon toujours le renseignement, le trafiquant jouit d’un éventail d’hommes de main dont le dénommé Pape fall alias « Ndaraw » qui assure la bonne marche de cette filière. En effet, ce dernier part souvent en Casamance se fournir régulièrement avant de débarquer d’importantes quantités de cannabis.
C’est dans ces circonstances que les éléments de la division opérationnelle de l’Ocrtis ont été déployés pour casser cette filière. C’est ainsi qu’ils ont pris en chasse «Ndaraw » quand, vers 03 heures du matin ce dernier, à bord de sa moto et à la tête d’un convoi de véhicule dont un 4X4 a quitté Cambérene et s’est rendu à la plage de Sicap mbao pour récupérer un colis. C’est après le débarquement du produit dans son domicile familial que l’assaut a été donné occasionnant l’arrestation d’un des chauffeurs à savoir Khadim Ndir. Pape fall alias « Ndaraw » et le dénommé fallou ont profité de la pénombre pour se faire la malle laissant sur place les quatre sacs bien emballés contenant chacun trente blocsde chanvre indien d’un poids total de 120 kg.
Aussitôt, les équipes de l’OCRTIS se sont transportées aux Parcelles Assainies, à l’Unité 9, où un guet-apens a été tendu. Pape fall alias «Ndaraw » a été ainsi arrêté alors qu’il tentait de quitter la ville. Ce, en même temps que son épouse Adéline Baraye. Face aux policiers, Pape fall a admis son statut de trafiquant de chanvre indien. Pour suivant, il a signalé avoir commencé le trafic depuis 2003 avant d’arrêter en 2007 suite à un séjour carcéral de deux ans. De suite, il a replongé en 2016 avant de faire une «pause» pour ne reprendre le trafic qu’en 2021 jusqu’à son arrestation.
Revenant sur ces activités illicites, il a révélé qu’il ne s’est rendu en Casamance
pour fournir lui-même qu’à deux reprises. Selon ses dires, la première fois remonte au mois de septembre 2022. Mais, il a gardé l’omerta aussi bien sur la quantité acquise que la valeur financière de la marchandise. Abordant son second voyage du genre, il a confessé avoir acheté deux cents quarante (240) kilogrammes pour une valeur de sept millions (7.000.000)FCFA.
À cet effet, il a précisé d’une part que seuls les cent vingt (120) kilos, qu’il a payé pour un montant de trois millions six cent (3.600.000) fcfa, lui appartenaient. D’autre part, il a confessé que les cent vingt(120) autres étaient destinés à d’autres trafiquants qui l’avaient mandaté dont il ignorerait les noms au prix de trois millions quatre cent (3.400.000)FCFA. Invité à revenir sur son modus operandi, Pape Fall alias « Ndaraw » a déclaré que pour se fournir en Casamance, il emprunte les transports en commun jusqu’à Bignona et prend une moto qui l’introduit au cœur de la forêt où il rencontre le fournisseur dont il ignore tout.
C’est alors que ce dernier le place dans une chambre d’hôte aménagée à cet effet. il a rajouté que ce séjour est l’occasion pour lui de discuter du prix unitaire du produit, de la durée de l’expédition de la cargaison ainsi que du piroguier chargé du transport. Et une fois l’accord scellé, il revient à Dakar pour attendre sagement l’arrivée de la marchandise prohibée par le canal du piroguier qui fixe le site de débarquement pour l’enlèvement du produit. Il n’a pas manqué de préciser qu’il participe à l’achat du carburant pour le transport des colis de cannabis des rives de la Casamance aux plages de Dakar.
Par ailleurs, il a signalé qu’il revend le kilo acheté à trente mille (30.000) fcfa à quatre vingt mille (80.000) FCFA le demi-kilo à quarante mille (40.000) FCFA Il a rajouté que ses clients le retrouvent à Tivaouane Peulh et ses environs pour les besoins des livraisons. Interrogé sur les implications de son épouse Adeline Baraye et du sieur Khadim Ndir, il a assuré qu’ils ne sont que des victimes. Invité à revenir sur ses rapports avec le cerveau qui se trouve en prison,il a avoué s’entretenir régulièrement au téléphone avec sur sa ligne privée.
Libération
