Malgré la maladie de son enfant, Ramatoulaye Diédhiou n’a pas échappé à la justice. Cette mère de trois enfants, déjà condamnée à huit reprises pour des faits similaires, a été reconnue coupable de vol de téléphones portables et condamnée à un an de prison ferme par le tribunal des flagrants délits de Dakar.
Les faits se sont déroulés à la Médina. Profitant de l’absence des occupants d’une maison, Ramatoulaye Diédhiou s’y est introduite et a subtilisé un iPhone 11 Pro Max ainsi qu’un Tecno, laissés en charge dans le salon. Lors de son audition, elle a reconnu les faits sans la moindre réticence. « Je suis entrée, j’ai dit ‘Assalamou Aleykoum’. Personne n’a répondu. J’ai vu les téléphones branchés au salon. Je les ai pris », a-t-elle expliqué sans détour.
Rapidement, elle a revendu l’iPhone à Adama Dione, un marchand ambulant, et le Tecno à une autre personne. Son passé judiciaire déjà chargé pesait sur elle : en février dernier, elle avait été condamnée à trois mois avec sursis pour un vol similaire, après avoir débité frauduleusement de l’argent d’un compte Wave appartenant à sa victime.
Le parquet a souligné l’incapacité de l’accusée à tirer les leçons du passé, réclamant une peine exemplaire de deux ans de prison, dont un an ferme. « Il est clair qu’elle n’a pas retenu les enseignements de ses précédentes condamnations », a martelé le représentant du ministère public.
Quant à Adama Dione, il a prétendu ignorer que l’iPhone qu’il avait acheté à 25 000 F CFA était volé, affirmant qu’il était persuadé que la vendeuse était simplement en difficulté financière. « L’écran était cassé ; elle m’a dit qu’elle avait besoin d’argent en urgence », a-t-il plaidé. Un argument rejeté par le parquet, qui a relevé les contradictions dans ses déclarations et le parfait état de l’appareil lors de sa saisie.
Au terme de l’audience, le tribunal a condamné Ramatoulaye Diédhiou à un an de prison ferme, tandis qu’Adama Dione a écopé de deux mois ferme pour recel. Une sentence qui ne changera malheureusement rien au sort du jeune enfant malade de la prévenue, laissé sous la garde de voisins en attendant un retour incertain de sa mère.
(Enquête)










































