Le vote de la loi contre le terrorisme, il y a une semaine à l’Assemblée nationale, reste toujours une pilule amère pour Ousmane Sonko.
Le leader de Pastef soutient qu’il est «mensonger» de déclarer le Sénégal pays «sous menaces terroristes» pour motiver «une loi aussi liberticide». «Ce sont des mensonges, il n’y a pas menaces terroristes parce que la gendarmerie et l’Armée l’ont dit le 4 avril en sou-tenant que ceux qui le disent racontent leur vie», dit-il. «Il faut qu’on arrête de mentir aux Sénégalais dans un dessein strictement politique, c’est-à-dire avoir un 3e mandat et pour continuer de servir les intérêts étrangers sur notre économie et nos ressources naturelles», ajoute Ousmane Sonko.
Pour Sonko, Macky Sall, qui veut main-tenir sa mainmise sur la justice en refusant les réformes de la magistrature, est en train de préparer, depuis des mois, les Sénégalais à des actes terroristes. «Ils ont d’abord commencé à parler de terrorisme en s’acharnant sur des imams comme Alioune Ndao, le jeune Saër Kébé… Il y a eu les déclarations des ministres de l’Intérieur, des Affaires étrangères et celui de la Justice après les événements du mois de mars dernier, soutenant que c’était des actes terroristes». Pour Sonko, il est clair que le régime prépare les Sénégalais avec un discours avant de poser des actes et de pouvoir en tirer les conséquences. «Mais, sachez que le jour où il y aura des attaques terroristes, ça viendrait d’eux, avec la complicité du procureur de la République qui s’acharne sur imam Ndao et Saër Kébé en laissant d’autres faire ces déclarations parce que c’est dans leur plan». Et le député de lancer : « Ils sont capables de faire exploser une bombe et nous dire que vous voyez, les terroristes arrivent, ils sont là ».
Cet article est paru dans WAL FADJRI du 03 juillet 2021.
