« Manko » pour un Nouvel Ordre social au Sénégal ! ( Par M. Sekhou SOUMARE)

Une crise est toujours une opportunité si on sait décrypter le message.

Le Sénégal a traversé des moments sombres durant tout son parcours: esclavage, traite, colonisation, ajustements structurels, privatisation, dévaluation, Covid 19, récession, guerre Russo-ukrainienne et aujourd’hui crise politique qui entraine  une crise d’ordre social sans précédent.

 

Les germes de la haine sont là, caractérisés par un écroulement des valeurs morales.

Tous les peuples sont pareils et les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Un peuple qui subit les affres du capitalisme à outrance exacerbées par un manque de solidarité accrue tend toujours vers le chaos.

Afin de relever le défi et hisser le sceptre de la liberté achevée, il est temps de briser les chainons de l’impérialisme et démontrer encore une fois, à la face du monde, le génie sénégalais.

Faut être un Homme pour faire preuve de dépassement.

Faut être Mame Bamba pour subir autant d’atrocités et pardonner.

Faut être Nelson Mandela pour subir 26 ans d’emprisonnement et clamer « vérité et réconciliation ».

Faut enfin être un grand homme pour sortir par la grande porte.

Au Président Macky Sall, d’avoir le sursaut du coach El Tactico Aliou Cissé, qui après avoir essuyé toute sorte de critiques a finalement compris et accepté.

Il les a transformées en opportunités comme un alchimiste qui transforme le plomb en or pour nous faire connaitre  l’immense  honneur de  ramener le trophée le plus convoité du continent.

Personne ne cautionne les destructions ou même la guerre mais il faut en comprendre le pourquoi.

Sinon on risque de sombrer dans un éternel recommencement à l’image du chien qui essaie de mordre sa queue, il tourne en rond.

Une crise politique est toujours un signe pour un nouvel ordre social, une nouvelle refondation, une nouvelle régénération.

Tout système nait, grandit atteint son apogée et finit par s’effondrer.

La république du Sénégal vient de montrer qu’elle a atteint son apogée  et il faut désormais reconstruire ensemble un nouveau système qui sera baptisé « la république sénégalaise ».

 

RESPONSABILITE: nous sommes tous responsables.

Nous sommes si apathiques que nous pensons que les problèmes du monde ne sont pas notre affaire, qu’ils doivent être résolus par les Nations Unies, l’Union Africaine, la CEDEAO, les religieux ou par un changement de dirigeant.

Cette mentalité est bien obtus car c’est nous qui sommes responsables de cette effroyable misère.

C’est nous qui sommes responsables de cette effroyable misère, de l’énorme incompréhension qui existe entre nous, de cette guerre sans cesse menaçante.

LA REVOLUTION RADICALE

On ne doit plus laisser à quiconque le soin de provoquer une modification par un régime Socialiste, libéral, de droite ou de gauche.

On doit se transformer d’abord en transformant notre mentalité et notre état d’esprit. Ainsi les vraies valeurs généreront une révolution radicale.

Un système ne modifie jamais l’homme, ce dernier finit toujours par l’altérer.

 

LA SOLUTION

La solution n’est pas auprès des théoriciens, des conférenciers, ou en mettant de nouveaux dirigeants à la place des anciens.

• Mettre en place un cadre national de concertation inclusif qui aura pour mission d’élaborer un plan de développement pour 20 ou 50ans.

•  Confronter tous les programmes des candidats à l’élection présidentielle;

• Élaborer une clé de répartition des postes administratifs et des sociétés nationales; comment y accéder et les types de profils.

• La fonction du président et les contre pouvoirs ; Faire en sorte que quel que soit le président élu, il n’aura pas d’influences sur la marche normale de l’économie. Cela fera que la politique ne mènera plus l’économie comme bon lui semble;

• La création de hautes autorités indépendantes pour la Douane, les Impôts, le Trésor, la Justice, l’IGE, l’IGF, la Cour des comptes, l’OFNAC avec des postes électifs ou sous formes d’appel à candidature ; la méritocratie au cœur.

• Un état de droit impartial et équilibré, un état normal qui protège ses enfants, assure l’égalité des chances,

• Repenser le rôle des préfets, sous préfets, gouverneurs et maires que nous avons hérité du colonisateur;

• Établir un nouveau modèle d’accès aux institutions : CESE, HCCT, Assemblée Nationale ;

• Repenser la place de l’opposition, le financement des partis politiques et les conditions pour se constituer en parti. Les opposants doivent bénéficier des postes politiques au niveau des ambassades, Ministères,directions générales comme 1^er adjoint ou autre ;

• Dépolitiser le service public et confier la gestion à un service paramilitaire pour une administration de développement ;

• Repenser la justice : couper le cordon ombilical entre l’exécutif et le parquet, revoir les conditions de détention en prison et aller vers l’humanisation. La première richesse d’une nation, c’est le capital humain ;

• Repenser les FDS « Forces de défense et de sécurité » : relever le niveau des concours (minimum BAC, nous avons une population suffisamment diplômée) et relever le niveau des revenus ; orienter le génie militaire dans l’économie (agriculture, élevage, pêche, transport etc)

• Une jeunesse est un trésor, une énergie en ébullition, une arme à construction massive.Nous avons une jeunesse dynamique, une jeunesse debout, physiquement bon, intelligent et talentueux. Il faut les encadrer, les orienter dans la recherche, le sport, la formation, le voyage, les activités économiques etc.

• Repenser notre économie : retour à un état développeur qui aura une mainmise sur ses souverainetés : monnaie nationale, langue vernaculaire, eau, électricité, télécommunication, internet, pharmacie etc

• Relever le niveau du salaire minimum pour tous les corps et de manière conséquente ;

• Repenser la presse, le quatrième pouvoir, qui doit informer juste et équilibrémais aussi vivre décemment.

Notre souffrance et notre mécontentement doivent nous enflammer, nous pousser à remettre en question la totalité du processus de notre système, de notre commun vouloir de vie commune.

Benjamin Franklin fait partie des pères fondateurs qui ont élaboré la constitution des États-Unis.

Il faut donner une chance à nos hommes politiques, aux hommes de valeurs et de vertus une  chance pour imbiber d’une tâche indélébile leur empreinte sur les annales de l’histoire du Sénégal.

Vive l’avènement de la nouvelle REPUBLIQUE SENEGALAISE !