Depuis la publication de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024, les juges constitutionnels ont fait l’objet de plusieurs attaques de part et d’autre.
L’UMS apporte son soutien aux juges Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye suite à la convocation d’une séance plénière des députés à l’Assemblée Nationale pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour entendre les deux juges qui sont soupçonnés de corruption et de conflit d’intérêt.
C’est à travers un communiqué publié ce dimanche que le bureau exécutif de l’UMS a déploré l’attaque de ses membres par le parti démocratique Sénégalais. “un groupe parlementaire d’un parti politique a cru devoir s’attaquer ouvertement à deux éminents membres de cette haute juridiction pour des soupçons de corruption et de conflit d’intérêt”.
Le groupe parlementaire liberté et démocrate a saisi l’assemblée nationale pour la mise en place d’ une commission d’enquête parlementaire afin de tirer au clair l’élimination du dossier de candidature de Karim Meissa Wade.
L’union des magistrats n’a pas manqué à condamner cette démarche qu’elle qualifie attentatoire au principe de la séparation des pouvoirs.
Dans le communiqué, l’UMS précise conformément aux articles 92, 93 de la constitution et de l’article 09 de la loi organique, aucune commission parlementaire n’a compétence pour entendre un magistrat.
“Le conseil supérieur de la magistrature est l’organe disciplinaire des magistrats, sauf cas de flagrant délit, les membres du conseil constitutionnel ne peuvent être poursuivis qu’avec l’autorisation du conseil -a-t-elle précisé.
“Les décisions du conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours.”
