L’ONG de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW), n’a pas attendu longtemps pour s’insurger contre les “violences survenues lors des manifestations des 9 et 10 février 2024, à la suite du report de l’élection présidentielle.“
Dans un communiqué adressé aux journalistes, l’ONG révéle aujourd’hui qu’au “moins deux jeunes hommes et un garçon de 16 ans sont morts, des dizaines de personnes ont été blessés et au moins 271 personnes ont été arrêtées.”
Depuis l’annonce faite le 3 février dernier par Président Sall reportant les élections du 25 février 2024, le Sénégal est au bord du précipice. Des manifestations contre le report se répandent à travers le pays avec leur lot de bilan humain.
Selon l’organisation de défense de droits humains, les forces de défense et de sécurité “auraient également eu recours à une force excessive pour disperser les manifestants” dans les villes comme Mbour, Mbacké, Tivaoune, Touba, Saint Louis et Ziguinchor.
Comme pour montrer que les FDS sont dans leur ligne de mire, Human Rights Watch rappelle qu’il a déjà documenté le recours excessif à la force par des forces de sécurité sénégalaises, notamment des tirs à balles réelles et l’usage abusif de gaz lacrymogéne, pour disperser les manifestants, en mars 2l021 et juin 2023.”
Et d’ajouter: “Au moins 37 personnel ont été tuées lots d’affrontements violents depuis mars 2021, sans que personne ne soit tenu de rendre des comptes.”
À en croire Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch (HRW), le Sénégal est longtemps considéré dans la région comme un exemple de la manière dont une démocratie peut encourager la liberté d’expression, la libre association et la participation politique.
“Cet héritage est désormais menacé. Face à cette crise, les autorités doivent respecter Les droits fondamentaux,” indique – t – Elle.
