Après la fusillade ayant fait 2 morts, samedi 10 décembre 2022 au marché central de Mbour, l’auteur des faits, le ressortissant guinéen Aly Kouyaté, continue de faire parler de lui. En réalité, le vol à main armée et le trafic de chanvre indien ne sont pas les seuls domaines de prédilection du tireur de Mbour.
Aly Kouyaté a aussi été vigile dans un établissement scolaire de la commune de Mbour. Mais l’homme qui s’est fait très tôt remarqué par son comportement d’indiscipline et son écart de langage vis-à-vis de sa patronne, n’a exercé que 2 mois de travail dans cette célèbre et grande école de Mbour. «Je suis bien la directrice de cette école. Aly Kouyaté, malfaiteur qui a perpétré la fusillade avant-hier au Marché central de Mbour, était bien mon employé. Il était préposé à la sécurité de l’établissement scolaire. C’est au mois d’août 2022 que je l’ai recruté.
Ceci, après l’avoir connu par l’entremise d’un jardinier qui est à côté de notre école. Nous travaillons très souvent avec ce jardinier quand les élèves de la classe de Cours préparatoire (Cp) ont besoin des outils de jardinage. Nous avons connu ce jardinier depuis longtemps. Ainsi, après le départ de notre gardien, ce dernier nous a mis en rapport avec le jardinier. Qui, à son tour, nous a proposé son parent Aly Kouyaté», précise d’emblée la directrice de
l’école. Elle poursuit : «Avec Aly Kouyaté, je n’ai entretenu que des rapports d’employeuse et d’employé. Et c’est tout.
Très souvent, je lui confiais des choses à faire, mais il ne les faisait jamais. Puisqu’il était un peu indiscipliné. Un comportement impoli avec notamment un écart de langage très désagréable qui a fait d’ailleurs qu’il n’a pas duré ici. C’est en fin septembre que je me suis séparée de lui», déclare la directrice, très stricte. En outre, la patronne de l’école explique que Aly Kouyaté ne respectait jamais ce qu’elle lui demandait de faire. Il ne faisait que ce que bon lui semble. Une attitude irrespectueuse du jeune ressortissant guinéen qui n’a pas manqué de mettre son employeuse dans tous ses états. «Il n’a travaillé dans cet établissement scolaire que seulement 2 mois», martèle la cheffe de cette grande école de prestige.
Pourtant, au moment de décrocher ce poste de vigile, rien ne présageait une telle attitude de l’homme décrit par son ex-patronne comme un homme exemplaire et très correct. «Sur le plan du comportement, c’est quelqu’un de très propre qui s’habille très bien. En somme, il ne vivait pas comme un petit gardien. Car, dès qu’il est arrivé à l’école, il a installé son Canal+», souligne la directrice, très frappée par ces remarques. Mais, en dépit de tous ses impairs et de son caractère peu enviable, Aly Kouyaté va encore pousser le bouchon plus loin. Ce qui va d’ailleurs plomber toutes ses chances de rester dans cette école.
Car, cette fois-ci, la directrice de l’établissement scolaire va définitivement mettre un terme à leur collaboration. «Son acte de trop, il l’a commis le jour où je lui ai demandé d’élaguer les branches d’arbre qui trainaient par terre. Et sans respecter les consignes, il va ôter toutes les grandes branches des arbres, alors que se sont ces branches qui protègent les élèves contre le soleil. Je lui demande aussi qu’à chaque fois qu’il pleut, de balayer un peu la cours afin d’évacuer les eaux de pluie. Malheureusement, il va percer tous les murs, soutenant que c’est plus facile d’évacuer l’eau de la pluie comme ça. Alors là, je ne pouvais plus supporter», se souvient la dame qui finit par se séparer de son vigile qu’elle peint, cependant, comme un homme calme qui n’écoutait que de la musique guinéenne. «Il ne m’a jamais dit qu’il est marié. Tout ce qu’il m’a fait savoir, c’est qu’il est un ressortissant guinéen basé à Thiès. Et qu’avec le métier de conducteur de moto-Jakarta qui ne marche plus dans la Cité du Rail, il a décidé de s’installer à Mbour, chez son parent jardinier. Afin de trouver un autre emploi.
Et quand je l’ai trouvé ici octobre, alors qu’il devait quitter depuis la fin du mois de septembre, il s’est énervé à la suite de mon interpellation. Avant de me demander de lui accorder un dernier délai de quelques jours .Le temps de lui permettre d’avoir une chambre en ville. A ma grande surprise, le jour de son départ, il a vidé toute la chambre avant de remettre les clés à son parent jardinier par le biais de qui d’ailleurs, je l’ai connu», conclut la directrice de l’établissement scolaire MARIAMA GUE.
L’observateur
