Eiffage a donc réussi à obtenir une prolongation de sa concession sur l’autoroute à péage Dakar-Aéroport international Blaise Diagne pour cinq années supplémentaires. Le groupe français, qui ne s’est pas vraiment ruiné dans l’opération, a finalement obtenu de l’Etat ce qu’il voulait, lit-on dans le quotidien Le Temoin de ce jour.
Eiffage ouvre son capital
Il a dû certes, pour cela, faire quelques concessions mineures. Ainsi, il accepte que l’Etat entre dans son capital à hauteur de 25 %, c’’est-à-dire même pas une minorité de blocage. Mais l’essentiel, c’est que l’Etat pourra faire siéger des administrateurs rémunérés au conseil d’administration. C’est toujours ça de gagné.
Mystères autour de l’octroi de ces 25%
Et puis, nul ne nous dit comment l’Etat va payer ces 25 % d’actions, ni combien ils vont coûter. Gérard Sénac ne va quand même pas les offrir gratuitement ! Eiffage a aussi consenti un effort surhumain en acceptant de faire passer sa redevance domaniale annuelle de…1000 francs Cfa, vous avez bien lu, à 800 millions de francs dans la même devise. Soit une augmentation de 800 000 000 %.
Une baisse réclamée
Cela dit, les usagers espèrent surtout que les tarifs de cette autoroute à péage qualifiés de plus chers au monde, au même titre d’ailleurs que l’infrastructure, vont enfin baisser. Une baisse réclamée à cor et à cri par les usagers et diverses associations. Quand on sait qu’Eiffage avait fait de la ” prolongation de la concession dans les limites légales “ la contrepartie à une baisse de ses tarifs, on espère que promesse sera tenue et que les conducteurs qui emprunteront cette autoroute vont désormais payer moins cher pour avoir le droit de rouler dessus.