L’après Macky Sall se prépare à grands pas au Sénégal. Et, à l’instar de toutes les contingences, les pro Karim Wade sont sur le pied de guerre. Avec la déception générale, suscitée par les nombreux échecs de Macky Sall sur le plan social, ses nombreux reniements de la parole donnée, l’espoir est, à nouveau, permis chez les affidés du fils de l’ancien président du Sénégal.
Ils sont venus de Tambacounda, de Kaolack, de Ziguinchor etc…Ils ne s’étaient jamais rencontrés avant cette semaine mémorable, à Dakar. Et, ensemble, ils ont promis de soulever des montagnes, créer un tsunamie électoral au Sénégal. Rassembler les frustrés, les sans étiquettes, tous les déçus du magistère de Macky Sall. Et de les amener à mutualiser leurs forces pour le triomphe de Karim Wade.
De Tambacounda où elle est devenue incontournable, Fatou Bintou Sylla, telle une apôtre bouddhiste en pays d’islam -surtout en ces temps qui courent en Birmanie- prêche la cause du fils de Wade. Et, curieusement, ça marche.
Par dizaines, les Sénégalais commencent à rejoindre les rangs et se mettent à réclamer Karim, le pestiféré d’hier. “Face à des convaincus de l’échec de Macky Sall, nous n’avons pas besoin de trop d’arguments pour les enrôler avec nous“, scandent les militants de Ass-Kaw International.
Le souvenir du père Wade est encore vivant dans la tête des nostalgiques. Malgré les 6 du départ peu glorieux de Gorgui du palais de Roume, les marques de son passage, à la tête du Sénégal, sont encore vives. A défaut de réussir à faire oublier Abdoulaye Wade, Macky Sall, l’actuel président du Sénégal, s’est mis à dos les héritiers du Pape du Sopi.
Comme il s’est, aussi, aliéné une frange non négligeable de la population. Fatou Bintou Sylla de Tambacounda comme Hattab Ndiaye et peut être d’autres engagés coordinateurs d’Ass-Kaw n’étaient pas du parti du père. Mais, ils sont décidés à livrer le palais de Dakar au fils.
“Et si nous avons porté le combat de Karim Wade et rejoint le camp du Pds, c’est que nous avons été choqué par le traitement injuste réservé au fils du président Wade“, avait déclaré le Secrétaire général de Ass-Kaw International, depuis Paris, où il réside. Et il n’est pas le seul à défendre Karim Wade même s’ils refusent d’être taxés de militants du Pds.
Au delà des frontières du Sénégal, la condamnation du fils de l’autre par “un tribunal d’exception”, l’introduction du renversement de la charge de la preuve dans le jugement d’un citoyen ont exacerbé les colères. Et radicalisés les positions. “Ce qui est arrivé à Karim Wade peut nous être appliqué, à tous, si nous laissons passer cette dictature rampante au Sénégal“, se sont époumonés les partisans du fils.
Alors, pour tous ces gens, Karim Wade apparaît comme le sauveur. Le vengeur naturel. Celui-là qui doit parachever l’oeuvre du père. Et panser les blessures toujours béantes de soldats en perdition depuis que le Pds a perdu le pouvoir. Et, aussi, le butin de la guerre.
