Un rapport récent de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARCOP) met en lumière des irrégularités présumées dans plusieurs marchés de gré à gré portant sur l’acquisition d’équipements techniques destinés aux universités publiques du Sénégal. Selon le quotidien Libération, ces contrats, d’un montant global estimé à 17,040 milliards de francs CFA, suscitent des interrogations sur d’éventuelles surfacturations.
Les auditeurs de l’ARCOP relèvent des écarts significatifs entre les prix pratiqués par certaines entreprises attributaires et ceux observés sur le marché. Par exemple, le prix d’un tensiomètre électronique aurait été facturé 2 312 600 FCFA, alors qu’un autre fournisseur proposait le même équipement à 50 000 FCFA. De même, un tensiomètre manuel, vendu 204 632 FCFA par Delta Médical, aurait pu être obtenu à 29 000 FCFA selon d’autres références du marché.
Ces différences de prix concernent également d’autres équipements médicaux, tels que les thermomètres et les glucomètres, dont les tarifs enregistreraient des écarts de plusieurs milliers de francs CFA par unité.
Toujours selon Libération, certains marchés de gré à gré concernaient la construction et l’équipement d’infrastructures dans des établissements d’enseignement supérieur et technique, notamment au Centre médical de l’École polytechnique de Thiès et à l’Isep de Matam. Les auditeurs affirment ne pas avoir trouvé de documents attestant du niveau d’exécution des travaux, alors que les montants avaient été engagés.
Le rapport évoque également des contrats conclus sans avis préalable de l’Autorité contractante, ou dont les travaux auraient été entamés avant la réception de la réponse de l’ARCOP, en violation des procédures prévues par le Code des marchés publics.








































