Le réquisitoire du procureur de la République, auprès du tribunal de grande instance de Louga, n’a pas été du gout des nombreux supporters du maître coranique de Ndiagne. Ils l’ont fait savoir aux magistrats, en caillassant le tribunal de grande instance, obligeant ainsi les juges à s’enfermer dans un bureau à l’étage.
Alors que de fortes mobilisations ont été faites pour essayer d’impressionner le tribunal et influencer son verdict, les autorités judiciaires du Ndiambour n’avaient pas eu la clairvoyance de renforcer la sécurité du tribunal de Louga, chargé ce matin de juger cette affaire banalisée par les concernés et qui a pourtant choqué le pays tout entier. Comme il fallait s’y attendre, dans des dossiers touchant la religion, l’énoncé du réquisitoire du procureur de la République, qui a demandé une peine de 2 ans de prison dont deux mois ferme à l’encontre de Ouztaz Khadim Guèye, accusé d’avoir enchaîné ses talibés, a été mal reçue par ses dizaines de supporters.
A peine le réquisitoire connu, ces derniers s’en sont directement pris au mobilier du tribunal comme au personnel, policiers et civils. A en croire des sources contactées, sur place, un agent de police de proximité (ASP) a été blessé au cours des échauffourées. Le procureur de la République comme le président du tribunal n’ont eu leur salut qu’à la prompte intervention des quelques policiers sur place. Aussi, ces mêmes sources de Kewoulo, sur place, ont informé que “c’est dans un bureau à l’étage que les membres du tribunal se sont enfermés pour échapper à la furie populaire.”
Au moment où ces lignes sont écrites, les supporters du maître coranique ont commencé à quitter les lieux pendant que Khadim Guèye, le maitre coranique tortionnaire, a rejoint la prison centrale de Louga. Auparavant, ses partisans s’en étaient pris aux journalistes sans qui, cette “affaire anodine” n’en est arrivée là.
