Souvent encline à donner son avis sur les questions chaudes en Afrique, la France est restée muette depuis le report de la Présidentielle au Sénégal. Les États-Unis et l’Allemagne ont même réagi pendant que le Quai d’Orsay esquive encore la question sénégalaise.
Pour Pierre Hask, chroniqueur international et auteur de l’ouvrage “Une terre doublement promise”, la France évite d’être considérée comme bouc-émissaire.
“La France est d’une prudence extrême parce qu’elle a joué un tout petit rôle dans cette affaire qui risque de lui coûter cher. Gabriel Attal (nouveau Premier ministre français) a mis le feu au poudre car il a signé un décret en donnant la date où Karim Wade a perdu sa double nationalité, alors que la date mentionnée est postérieure à la date limite du dépôt de la candidature. On se retrouve dans une situation où la France a très peur d’être le bouc-émissaire de cette affaire“, a-t-il d’abord déclaré sur France 24.
Avant d’ajouter : “On se souvient également des émeutes, il y a 3 ans, où les cibles avaient été les entreprises françaises, les magasins Auchan, les stations Total, les péages Eiffage sur l’autoroute, etc. Aujourd’hui, avec le climat qu’on a vu dans les pays du Sahel, la France a très peur d’être prise comme le bouc-émissaire d’une situation dans laquelle elle ne veut surtout pas apparaître”.
