En seulement quelques heures, une folle rumeur a vite déchiré la toile suscitant ainsi moult commentaires dans ce magnifique pays des émotions et de « top cas ». Une vraie fausse information relative à une supposée baisse de 50 F Cfa sur le prix de la baguette de pain a même poussé les acteurs de cette filière mouvementée à sortir de leur boulangerie, tout en sueur, pour démentir. Avec tact !
Faye biram penda waagaan. Mburu mburu waagaan… », avaient pourtant fini d’inventer d’inspirés internautes, faisant alors le rapprochement avec une belle et héroïque chanson de Soda Mama Fall. Quel peuple !
Diomaye, ce digne fils de Ndiaganiao, a vraiment du pain sur la planche. Car, faut-il l’admettre, ce poisson ou ce chaud pain d’avril a plongé bon nombre de compatriotes dans une euphorie comparable à celle vécue à la suite de la fameuse déclaration de Wade au début des années 2000. Dès son accession à la magistrature suprême, le Pape du Sopi promettait aux étudiants des universités sénégalaises des « machines à Mafé » (sauce à base de pâte d’arachide originaire du Mali et bien prisée au Sénégal). Dans les campus, on en a jubilé tellement pensant que c’était le début de la fin des longues files d’attente devant les restos. Avant de déchanter !
En tout cas, cette affaire de pain prouve que les Sénégalais sont fatigués. Oui, le « jub, jubal, jubanti » dans la gestion des affaires publiques est une très bonne chose, mais le nouveau régime doit vite s’attaquer à la cherté de la vie en vue de soulager les nombreux « goorgorlu » qui ont, eux aussi, emprunté la voie du changement, le 24 mars dernier.
Certains osent donc espérer que ce sujet, cette patate chaude, dirait-on, sera très bientôt inscrit à l’ordre du jour au niveau de l’Ascosen, là où le Ndao du polyvalent Momar n’a jamais signifié « petit ».
Ingénieur commercial, expert en consumérisme, spécialiste des TIC, l’« indétrônable » coordonnateur du Conseil des infrastructures, qui aurait également « prouvé » sa grande expérience en matière balistique (affaire Me Babacar Sèye notamment), avant d’être porté, en mars 2023, à la tête de la Commission nationale de régulation des loyers, va certainement en faire une priorité.
D’autres, par contre, pensent que le débuté Guy Marius Sagna, devenu subitement moins bavard, est en train de plaider leur cause auprès de ses amis de l’anti-système.
