« L’injustice et l’iniquité, tant dénoncées, refont surface…« , d’après le Conseil supérieur national du Bloc national des démocrates (BND). Dans un communiqué, Cheikh Tidiane Seck et Cie ont fait part de leurs craintes sur ce qu’ils qualifient de « dérives » qui, selon eux, « commencent à s’installer dans notre pays au profit d’une liesse populiste et unanimiste« .
« Le pouvoir en place se croit tout permis, à cause d’une absence notoire de contre-pouvoir, danger pour la démocratie et l’État de droit« , selon le communiqué qui dénonce les décisions annoncées lors du dernier Conseil des ministres du 17 avril 2024. D’après eux, « la loi n°2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie, négociée entre l’ancien et l’actuel pouvoir, efface des crimes de sang, des crimes économiques qui ont valu au Sénégal une stagnation de sa croissance économique« .
Ils estiment, ainsi, que « l’injustice et l’iniquité, tant dénoncées, refont surface. Pour le parallélisme des formes, pour la justice et l’équité, la décision de publier tous les rapports des institutions de contrôle devrait être accompagnée d’un projet de loi qui abroge la loi d’amnistie pour faire la lumière sur les événements sans précédent et traumatisants de juin 2021 et mars 2023. Sinon il est clair qu’à la place des redditions de comptes, nous allons assister à un règlement de comptes. C’est cette dangereuse règle de la vengeance des vainqueurs sur les vaincus qui est en train de prendre forme« .
