Pat Perna et Nicolas Otero ont décidé de mettre en lumière l’histoire du camp de Thiaroye en bande dessinée.
« Je n’en avais jamais entendu parler comme la grande majorité des Français », explique Pat Perna qui trouve anormale que cette histoire soit si peu connue en France. La bande dessinée en question titrée, « morts pour la France », retrace le parcours de la chercheuse Arnelle Mabon.
Plus de 300 victimes
Inspiré par le livre d’Arnelle Mabon « Prisonniers de guerre ‘indigènes, Visages oubliés de la France occupée », le scénariste Pat Perna commence à s’intéresser à cette histoire qui, selon les autorités, avait causé la mort de 35 soldats. Le président François Hollande en visite au cimetière de Thiaroye avait pour rappel mentionné un bilan réévalué de 70 victimes. L’historienne Arnelle Mabon estime que le bilan n’est toujours pas exact, pour elle ce massacre n’a pas fait moins de 300 victimes.
Arnelle Mabon qui tente de retrouver la cartographie des fosses communes œuvre également pour la réhabilitation de ces derniers.
Pour rappel les faits remontent à décembre 1944, l’armée française
avait tiré sur des tirailleurs dits “sénégalais” (groupe de soldats
issus de différents pays d’Afrique) qui réclamaient leurs soldes. Les
corps des victimes dont le nombre exact est jusqu’ici méconnu sont
enterrés dans des fosses communes autours du camp militaire de Thiaroye
dans la banlieue dakaroise.
