“Boubacar Sèye savait qu’il prenait certains risques en s’exprimant comme il l’a fait”. L’avis de l’ambassadrice de l’Union Européenne, Irène Mingasson, dans la parution du journal L’Observateur de ce jour, n’a pas tardé à avoir une réplique.
Et c’est Boubacar Sèye, président de l’ONG Horizon sans frontières lui-même qui assène sa propre réplique. Selon lui, “cela prouve subtilement la position de madame sur l’absence de la liberté d’expression au Sénégal, ce qu’elle n’aurait jamais dit en Europe contre un citoyen européen qui, dans sa mission de veille et d’alerte, dans sa mission académique demande une reddition des comptes sur des fonds du contribuable européen destinés à lutter contre l’émigration clandestine qui continue de tuer la jeunesse africaine”.
Pour lui, Madame Mingasson sait pertinemment que “la liberté d’expression est reconnue sous toutes ses formes en Europe”. De ce fait : “cette posture” n’honore pas l’Ambassadrice de l’Ue au Sénégal.
“Où est-ce qu’elle était lorsque le journal CHARLIE HEBDO caricaturait le prophète Mohammed (Psl) ? L’avait-elle condamné comme mode d’expression à risque sachant qu’elle vit dans un pays musulman ? Elle doit des explications à toute l’Europe quand elle se permet de censurer la liberté d’expression d’un citoyen européen de surcroit qui pose un débat d’intérêt général sur les fonds fiduciaires en Afrique : une question d’économie politique”, demande Boubacar Sèye.
Aux yeux du défenseur des migrants, Irène Mingasson n’a pas tenu la même posture que “les députés du parlement européen”. Qui selon lui se sont entretenus avec lui et ont été “choqués par cette affaire”.
D’ailleurs il assure : “Madame Mingasson vient de rater une bonne occasion de se taire d’autant plus que ce sont ses services qui m’ont transmis le document que j’ai mis à la disposition de la justice sénégalaise”.
