La capitale sénégalaise a encore repris avec les monstres manifestations de rue que le pays connait depuis mars 2021. Alors que Dakar semblait aller tranquillement vers l’organisation, ce 25 février, de l’élection présidentielle, le pays de la Téranga semble avoir repris avec les démons de la violence.
Cette situation lourdes de conséquences est née de la décision unilatérale du président Macky Sall d’annuler, purement et simplement, la future élection présidentielle prévue le 25 courant au motif que «deux des juges constitutionnels» ont été accusés, par des partisans du Pds, de corruption et qu’une autre candidate à cette même élection, Rose Wardini, est actuellement dans les liens de la détention pour parjure.
Pour rappel, comme Karim Wade, le leader du Pds dénoncé auprès du Conseil Constitutionnel par Thierno Alassane Sall, une autre candidat, Rose Wardini, qui bénéficie de la nationalité française vient de noircir un tableau déjà sombre. Auparavant, elle avait déclaré sur l’honneur n’être que de nationalité sénégalaise. La découverte de sa supercherie, après le publication de la liste officielle des candidats à la présidentielle de 2024, a poussé le procureur de la République à s’autosaisir.
Et depuis lors, si Karim Wade ne risque pas grand-chose pour son parjure et a même réussi à faire annuler la future présidentielle, la gynécologue qui s’est voulue présidente de la République a été mise en position de garde à vue depuis plusieurs jours. Parce que, profitant de cette situation, Macky Sall qui semble regretter le choix de Amadou Ba comme dauphin, a décidé de freiner le processus électoral bloquant ainsi le fonctionnement du calendrier républicain.
Ne voulant pas se laisser dicter leur conduite et n’étant prêts à laisser Macky Sall et les siens matérialiser leur volonté de confisquer le pouvoir «pendant les 50 prochaines années», des leaders politiques ont décidé de démarrer leur campagne présidentielle par une marche ce jour.
C’est au cours de cette marche pacifique débutée vers le cimetière Saint Lazare que Mme Anta Babacar Ngom, la présidente du mouvement ARC, et une bonne vingtaine de manifestants -dont ses gardes du corps- ont été mis aux arrêts. A en croire des sources policières, le premier leader politique arrêté pour s’être opposé à la volonté de Macky Sall d’annuler la présidentielle et camarades sont garde à vue à la brigade de gendarmerie de la Foire.
