Un pasteur kényan est actuellement sous enquête pour des activités liées à un culte, suite à des informations selon lesquelles lui-même et d’autres anciens de l’église auraient abusé sexuellement de plusieurs femmes et jeunes filles.
Les faits ont été révélés après que des voisins en colère ont détruit l’église de Daniel Mururu dans le comté de Meru, au centre du Kenya, à la fin du mois dernier.
Mururu, appartenant aux Églises Pentecôtistes d’Afrique de l’Est du Kenya, ainsi que les dirigeants de l’église et des huissiers, sont accusés d’attentats à la pudeur tels que déshabiller des femmes, raser leur pilosité pubienne et avoir des relations sexuelles avec elles, selon un rapport de police daté de lundi.
L’enquête révèle que plus de sept femmes et jeunes filles, âgées de 17 à 70 ans, auraient été victimes de ces abus, dont une écolière de 17 ans qui est tombée enceinte.
La police a indiqué que leurs premières investigations ont montré que Mururu dirigeait un culte qui aurait radicalisé ses membres.
Selon l’enquête policière, les membres de l’église étaient incités à se livrer à des actes indécents par crainte de pénalités telles que « maladies et stérilité » en cas de désobéissance aux instructions du pasteur.
Le Kenya, nation dévot majoritairement chrétienne, a du mal à surveiller les églises et cultes douteux impliqués dans des activités criminelles.
Dans une affaire macabre qui a secoué le monde, le chef d’un culte apocalyptique kényan de la famine a été arrêté en avril de l’année dernière après la découverte de morts enterrés dans des fosses communes.
Les sauveteurs ont passé des mois à fouiller une lande déserte à l’intérieur des terres depuis la station balnéaire de Malindi sur l’océan Indien, découvrant un total de 448 victimes dans des tombes peu profondes.
Les autopsies ont révélé que la majorité des victimes sont mortes de faim. Cependant, certaines, y compris des enfants, semblaient avoir été étranglées, battues ou étouffées.
Ce horrible incident, connu sous le nom de « massacre de la forêt de Shakahola », a poussé les autorités à souligner la nécessité d’un contrôle accru sur les dénominations marginales.
La commission du président William Ruto pour examiner les meurtres et réviser les réglementations contrôlant les entités religieuses a publié son rapport en juillet, recommandant une approche hybride d’autorégulation et de supervision gouvernementale.
