A peine inauguré par le président de la République, l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd) connaît des difficultés. Malgré les assurances du ministre des Transports, Maïmouna Ndoye Seck, les cuves à kérosène ne sont toujours pas fonctionnelles. Et ce sont des camions chargés de Kérosène qui traversent Dakar pour aller alimenter les avions sur les pistes du nouvel aéroport.
Contrairement aux assurances données par les autorités étatiques sur l’intégralité du fonctionnement de l’AIBD, ce sont des camions citernes chargés de kérosène qui, chaque jour, quittent les dépôts de Bel Air pour aller ravitailler les avions stationnés sur le tarmac du nouvel aéroport Blaise Diagne de Diass, situé à une cinquantaine de kilomètres de Dakar.
Outre les problèmes de sécurité auxquels sont exposées les populations en cas d’accident ou de sabotage et surtout à cause de la très haute inflammabilité du Kérosène-, ce sont les embouteillages et autres carambolages sur les axes routiers qui risquent d’occasionner des retards voire des annulations de vols.
Victime directe de ces impairs, la compagnie Air France a connu un retard de 4 heures dans son plan de vol, dans la nuit du vendredi 8 décembre au samedi 9. De même que la compagnie belge, Sn Brussels et Rwanda Air. Smcady, la société chargée de la mise en place des cuves à Kérosène a signalé qu’il faudrait, au moins 6 mois de délai, pour mettre en état les cuves à kérosène.
Cette précipitation due à la volonté du chef de l’État de tenir une promesse électorale n’a pas l’heure de plaire aux professionnels de l’aviation civile. En plus du personnel des compagnies, les nombreux acteurs des plateformes aéroportuaires comme les dizaines de commerçants qui gagnaient leur vie des activités concentrées autour de l’aéroport Léopold Sédar Senghor se sont sentis perdus.
