Du fond de sa cellule, Abdou Ndiaye serait sans nul doute en train de regretter amèrement son comportement. Ce batteur de tam-tam, domicilié au populeux quartier de Darou Salam de Mbour, risque, après sa première comparution hier devant le juge du Tribunal de grande Instance de Mbour, d’être renvoyé à la Chambre criminelle.
Ce, si toute fois le juge suit le réquisitoire du parquet qui a requalifié en viol, les faits d’attentat à la pudeur pour lesquels il est initialement poursuivi. Selon le quotidien l’observateur, En septembre 2022, A.D, une jeune fille de 15 ans qui tra vaille pendant les grandes vacances scolaires comme femme de ménage, a été interceptée par Abdou Ndiaye, batteur de tam-tam dont le domicile fait face à celui de la patronne de la jeune élève. Sur place, il fait des avances à la fille qui l’envoie balader. Avant d’aller raconter toute la scène à sa maman. Très méfiante, celle-ci lui interdit toute discussion avec les hommes du quartier, notamment Abdou Ndiaye et sa bande de copains.
Malheureusement, contrairement à A.D. qui ne veut plus croiser le chemin du batteur de tam-tam, ce dernier profite du manque d’attention de ses voisins pour demander à
leur femme de ménage de venir lui répondre, sous prétexte qu’il veut lui parler. N’ayant pas vu le danger venir, A.D. va, sans aucune arrière-pensée, suivre Abdou Ndiaye jusque dans sa chambre. Là, le batteur de tam-tam traîne la fille de 15 ans dans son lit avant de la contraindre à une partie de jambes en l’air. Une fois sa libido satisfaite et dans le but de
noyer sa culpabilité, il demande alors à sa victime si, dans le passé, elle a eu à entretenir des rapports sexuels avec un homme.
Ainsi, devant la réponse négative de la fille dont la petite culotte est complétement tachetée de sperme, Abdou Ndiaye s’empresse de la libérer. Une fois de retour au domicile familial A.D. qui révèle au juge avoir ce jour-là des douleurs au niveau de son bas-ventre, se retire dans sa chambre et refuse de prendre le dîner. Mais, contre toute attente, le lendemain, la jeune fille sera surprise dans une posture très suspecte par son papa qui n’a pas tardé à interpeller son épouse sur le comportement de leur enfant. Interrogée par sa maman, A.D. finit par lâcher le morceau en déclarant à celle-ci qu’elle a été violée par Abdou Ndiaye, le batteur de tam-tam du quartier Darou Salam de Mbour.
A la suite des révélations de sa fille, le sieur Arfang conduit dare-dare son enfant à la structure sanitaire du quartier où la gynécologue affirme la thèse de viol. Au même moment, Abdou Ndiaye, qui avait, dans un premier temps, réfuté catégoriquement les accusations de la fille, et sa famille s’organisent pour déployer une délégation chez le papa de sa victime. Espérant atténuer la colère de Arfang et surtout bénéficier de son pardon, il reconnaît devant celui-ci et sa famille avoir violé sa fille de 15 ans. Des aveux qui ne feront que le perdre davantage.
Muni du dossier médical de sa fille, Arfang va aussitôt déposer une plainte contre le batteur de tam-tam au commissariat urbain de Diameguene. Hier, à la barre du Tribunal de grande instance de Mbour, Abdou Ndiaye change complétement de discours. Et déclare n’avoir jamais couché avec A.D. Seulement, dans sa défense, il se perd complétement en révélant au juge que c’est la fille, elle-même, qui l’a trouvé dans sa chambre. Avant d’enlever sa petite culotte pour le rejoindre dans son lit.
Au terme des débats d’audience, le procureur de la République a demandé au juge de se déclarer incompétent et d’envoyer le dossier devant la Chambre criminelle. La décision du juge sera rendue le 7 février 2023.
