Le 30 décembre 2020, la Commission de régulation du secteur de l’énergie (Crse) a approuvé une nouvelle grille tarifaire de la Société nationale d’électricité (Senelec). Laquelle grille consacre une hausse des prix de l’électricité applicable à compter du 1er janvier 2023 pour les clients en post paiement et du 8 janvier 2023 pour les clients en prépaiement.
Dans son analyse reprise par Le Quotidien, le régulateur considère que cette «grille telle que soumise préserve la première tranche des usagers domestiques petite puissance qui, au nombre d’1 million 159 mille 146 abonnés, représente 48% de la clientèle totale de la Senelec».
«Cette grille consacre également plus d’égalité et d’équité entre les clients de même catégorie», dit Ibrahima Amadou Sarr, président de la Crse. Pour la basse tension, il a été établi qu’au-delà «de 150 kWh, il sera procédé à une hausse moyenne de 18,97 francs Cfa/kWh, soit 16.62%, sur la Moyenne, il est attendu une hausse moyenne de 22,79 francs Cfa/kWh soit 19,45%».
S’agissant de la tranche haute tension, «ce sera une hausse moyenne de 14,31 francs Cfa/kWh, soit 16,91%».
Et avec cet ajustement des tarifs, assure la Crse, «les recettes de la Senelec n’excèdent pas son Revenu maximum autorisé (Rma) et permettent l’atteinte des objectifs de réduction de la compensation. Pour l’année 2023, le gouvernement a décidé de réduire pour environ 100 milliards de francs Cfa le montant de la compensation tarifaire à verser à la Senelec».
Le régulateur «note qu’en 2022, pour un Rma aux conditions économiques du 1er octobre 2022 de 746,737 milliards de francs Cfa, les recettes de la Senelec, au titre des ventes d’énergie électrique issues de l’application de la nouvelle grille tarifaire, s’établissent à 596,286 milliards de francs Cfa.
Pour cette année, pour un Rma estimé à 871,210 milliards de francs Cfa par la commission, les recettes de Senelec issues des ventes d’énergie électrique avec l’application de la nouvelle grille tarifaire s’établissent à 696,386 milliards de francs Cfa.
Dans tous les cas de figure, précisent M. Sarr et ses collaborateurs, «la nouvelle grille tarifaire soumise par la Senelec n’engendre pas un niveau de recettes supérieur au Rma de la Senelec en 2022 et 2023.
Aussi soulignent-ils, «avec les tarifs actuellement en vigueur, pour les ventes estimées en 2023 de 5372 gwh, les recettes de la Senelec s’établissent à 596, 645 milliards de francs Cfa, soit une hausse de 99,741 milliards de francs Cfa par rapport aux recettes de 696,386 milliards de francs Cfa issues de la nouvelle grille».
Ainsi, conclut Ibrahima Amadou Sarr, «l’ajustement tarifaire permet d’atteindre l’objectif de réduction d’environ 100 milliards de francs Cfa de la compensation au titre de l’année 2023, conformément aux objectifs du gouvernement.
