Dans un contexte marqué par une lutte accrue contre la corruption et les malversations financières au Sénégal, la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) vient de lancer une opération judiciaire d’envergure visant les bénéficiaires indélicats de ses prêts. Selon des informations révélées par le quotidien Libération, une première arrestation a été opérée par la Division des Investigations Criminelles (DIC), en lien avec un faux projet de boulangerie financé en 2021.
Selon des rapports officiels et des enquêtes journalistiques, une partie des fonds alloués aurait été utilisée à des fins personnelles ou détournée via des projets fictifs. Le gouvernement actuel, qui a fait de la transparence et de la bonne gouvernance un pilier de sa politique, a promis une traque sans relâche des responsables. Le Pool judiciaire financier, installé en septembre 2024, joue un rôle clé dans ces investigations, avec déjà plus de 160 arrestations et des saisies estimées à 2,5 milliards de FCFA dans des affaires similaires.
L’affaire qui fait la une concerne un prêt accordé en 2021 pour le financement d’un projet de boulangerie. D’après Libération, le bénéficiaire aurait monté un dossier fictif pour obtenir les fonds de la DER/FJ. Les enquêteurs de la DIC, alertés par un audit interne, ont découvert que le projet n’avait jamais vu le jour et que les fonds avaient été détournés. L’individu impliqué a été arrêté et placé en garde à vue, marquant le début d’une série d’opérations judiciaires.
Bien que les détails précis sur l’identité de l’arrêté et le montant détourné n’aient pas été divulgués pour des raisons d’enquête en cours, cette arrestation est présentée comme un signal fort. “C’est le début d’une vaste traque”, confie une source proche de la DER/FJ à Libération. Des dizaines d’autres dossiers suspects seraient en examen, impliquant potentiellement des complices au sein de l’administration ou des intermédiaires.
Cette opération pourrait dissuader les fraudes futures et restaurer la confiance dans les mécanismes de financement public. Cependant, les défis restent nombreux : la lenteur des procédures judiciaires, le risque de surpolitisation, et la nécessité de protéger les bénéficiaires honnêtes. Des experts appellent à une réforme en profondeur des institutions comme la DER/FJ pour prévenir les abus.
En attendant, l’affaire du faux projet de boulangerie pourrait ouvrir la voie à d’autres révélations. La DIC continue ses investigations, et de nouvelles arrestations ne sont pas exclues. Le Sénégal, en quête de transparence, observe attentivement cette traque qui pourrait redéfinir la gestion des fonds publics.








































